Des retrouvailles sous tension

Les Toulousains doivent absolument l'emporter contre le Partizan Belgrade pour conserver une chance de qualification. - -
Le souvenir de Brice Taton sera dans toutes les mémoires jeudi soir au moment du coup d’envoi de Toulouse - Partizan Belgrade, comptant pour la cinquième journée de la Ligue Europe. Sur les bords de la Garonne, personne n’a oublié le visage de ce supporteur sauvagement assassiné en marge du match aller dans la capitale serbe le 17 septembre.
Les retrouvailles entre les deux clubs ont été placées à « hauts risques » par crainte de débordements. Officiellement, le Partizan a demandé à ses fans de ne pas faire le déplacement. Mais certains d’entre eux se rendront quand même au Stadium. « Il y a des informations selon lesquelles des petits groupes pourraient venir, mais ce serait de l'ordre de la dizaine », assure le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale de lutte contre le hooliganisme.
Malgré tout, les autorités ne souhaitent prendre aucun risque. Selon eux, certains supporteurs du Paris-SG pourraient également venir assister au match en raison des liens qui les unissent à leurs homologues toulousains. De quoi craindre quelques échauffourées. Pour y faire face, 400 policiers seront déployés entre le stade et le centre-ville durant une bonne partie de la soirée.
Casanova veut des compétiteurs
En signe d’apaisement, une délégation du Partizan Belgrade se rendra sur la tombe de Brice Taton. Dans un tel contexte, l’enjeu sportif apparait secondaire. Néanmoins, le TFC doit s’imposer s’il souhaite s’offrir une « finale » pour la qualification en seizièmes, lors de la dernière journée à Bruges. Pour cela, les joueurs de la Ville Rose devront composer sans André-Pierre Gignac, laissé au repos à l’image de plusieurs cadres. « Il va falloir faire un très bon résultat. J’ai envie que les joueurs aient un mental de compétiteur », argue l’entraîneur Alain Casanova. En face les Serbes, déjà éliminés (quatre défaites en quatre matches), joueront pour l’honneur. Et peut-être aussi pour le pardon…