Le LOSC patron du Nord

Florent Balmont - -
Leader du championnat, habitué des joutes européennes depuis une décennie, Lille règne dorénavant sans partage sur le football ch’ti. Le LOSC possède quasiment toutes les infrastructures des grands clubs européens. Le domaine de Luchin, son centre d’entraînement, est l’un des plus modernes du continent. Sa cellule de recrutement réalise de jolis coups, comme dernièrement avec Moussa Sow le meilleur buteur du championnat, qui était en fin de contrat à Rennes. « Ils ont réussi des bons coups mais ils se sont aussi plantés », relativise cependant Jacques Wattez, président de Boulogne.
Il n’empêche, son centre de formation a sorti les Hazard, Cabaye et Debuchy pour ne citer qu’eux. Incontestablement le LOSC est en train de surclasser ses voisins Lens et Valenciennois et ça risque de s’accentuer. « Il n’y a pas de discussion possible dans le Nord-Pas-de-Calais, admet Jérôme Foulon, ancien joueur lillois et entraîneur de la CFA 2 de Valenciennes, même pour Lens qui a pu être devant à un certain moment. On a changé d’époque. Ça sera compliqué de les rattraper. »
« Le nouveau stade va couronner nos ambitions »
Le seul bémol à ce jour réside dans le Stadium Lille-Métropole, qui freine son développement économique. La nouvelle enceinte, actuellement en construction, doit être livrée pour 2012. Ce nouveau stade de 50 000 places, avec toit rétractable et loges ultra modernes, permettra au club des Dogues de ne pas seulement être un leader régional mais surtout un sérieux concurrent à l’échelon hexagonal.
« Ce sont des choix fait depuis dix ans. On a toujours eu l’ambition d’être forts sur le plan régional et national, voire au niveau européen, clame Frédéric Paquet, directeur-général du LOSC. Le stade va couronner cette ambition, en nous apportant des moyens financiers supplémentaires. On veut se positionner pour jouer le titre et la Ligue des champions régulièrement. »
Distancés, les rivaux font contre mauvaise fortune bon cœur : « J’espère que Lille ira au bout, déclare le Boulonnais Wattez, parce que la région a besoin d’une locomotive. Mais l’écart est serré, et n’oublions pas que Lyon est revenu après avoir été largué. » Ce n’est pas Jérôme Seydoux, actionnaire de l’OL et frère de Michel, président du LOSC, qui dira le contraire...