Ligue Europa: "L'OL où j'ai joué était meilleur", Benzia veut refaire le coup de l'ex avec Qarabag

Les hasards des tirages au sort s'amusent souvent à offrir aux "ex", l’occasion de briller contre le club qui les a formés": Yassine Benzia va pouvoir le faire ce jeudi lors de la cinquième journée de Ligue Europa.
Issu de l’Académie lyonnaise, joueur précoce – premiers pas avec l'OL à 17 ans le 20 mai 2012 à Nice -, il ne s'imposera pas entre Rhône et Saône avec 54 matches disputés jusqu’en 2015. Il jouera ensuite à Lille, en Turquie, en Grèce et à Dijon avant de tenter le rebond en Azerbaidjan depuis janvier 2023 au bord de la mer Caspienne.
Il l'avoue volontiers: "Je suis invaincu contre l'OL..." Et dans le grand sourire qui accompagne ce rappel factuel, avec, notamment, un doublé le 28 janvier 2017 avec Lille au Groupama Stadium (1-2), on ressent cet appétit particulier qui habite Yassine Benzia, qui veut encore tenter le coup de "l'ex", jeudi soir.
"Je suis très content d'être là, très content de jouer demain contre Lyon. J'espère que ça va être un bon match. Personnellement, forcément, comme je viens de Lyon, c'est un match spécial pour moi. Mais maintenant, en tant que joueur de Qarabag, je vais faire le maximum pour gagner ce match très important pour nous. Le match contre Lyon, qui j'ai déjà joué, peut être très intéressant pour moi."
"Une grosse différence avec l'OL que j'ai connu"
Arrivé sur les bords de la mer Caspienne en janvier 2023, Yassine Benzia vit le meilleur de sa vie sportive: "Je me sens vraiment épanoui au quotidien, explique-t-il lors de la conférence de presse de veille de match. Et sur le terrain, le coach me donne une liberté qu'on m'a rarement donné dans ma carrière, et ça se paie. C'est pour ça que sur le terrain, je suis épanoui, je suis décisif et j'espère continuer comme ça jusqu'à la fin où je serai ici."
Installé en famille, avec ses enfants scolarisés dans l’école américaine de Bakou, après ses escales en Grèce, en Turquie et désormais plus à l’est, il savoure: "C'est un club avec des valeurs familiales, du président, du coach, de toutes les personnes dans le club, tout le monde est investi à 100%."
L’histoire particulière du FC Qarabag, obligé de s’exiler dans la capitale depuis le cœur des années 1990 est racontée aux nouveaux, dès leur signature, histoire de s’imprégner du contexte: "Nous avons en quelque sorte, une mission, pour ce club qui ne joue pas dans sa région Tout donner pour ses supporteurs et tirer tout le monde vers le haut. Pour le maillot, au minimum, nous devons donner le maximum de nous-mêmes. C’est vraiment différent des autres clubs. Nous devons être toujours performants."
Joue-t-il les espions pour son entraîneur, même si le temps – et désormais la distance – font leur œuvre: "Il y a une grosse différence entre l’OL que j’ai connu et celui d’aujourd’hui, dit-il. Ça fait plus de dix ans que je ne suis plus là-bas. Ils ont aussi changé de président. Ils ont un peu changé beaucoup de choses. Donc, il y a une grosse différence. Je veux dire que l'équipe avec laquelle j'évoluais, était meilleure avant. Mais ils ont une superbe équipe encore aujourd'hui."
Benzia, lui, savoure dans un pays où le championnat pour compenser le maigre nombre d'équipes dans l'élite (10) s'articule en deux phases, aller et retour, une jusqu'à Noêl puis un deuxième tour de 20 matches encore, face aux mêmes équipes, toujours en match aller et retour. Au total, ce système permet d'établir une hiérarchie sur 38 oppositions. A cela, s'ajoutent tours de Coupe d'Europe qui débutent dès juillet !
Cette année, Qarabag a ainsi commencé sa carrière européenne à la mi-juillet avec le 2e tour de qualification en Ligue des champions avant d'échouer en barrage et donc en Ligue Europa : soit 6 rencontres supplémentaires en plein été, qui s'ajoutent aux 8 de la nouvelle première phase européenne : "Ce rythme de près de 50 matchs par saison me va bien pour me relancer", décompte-t-il pour un club, qui truste les couronnes nationales : 11 au total, dont la série en cours sur les 3 dernières saisons.