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PSG-Twente : le film des incidents entre supporteurs et forces de l’ordre

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Sans virer au drame, des échauffourées entre supporteurs hollandais et parisiens ont eu lieu à partir de 17h dans le centre de la capitale et autour du Parc des Princes. Un blessé côté néerlandais est à déplorer.

17h, rue Saint-André-des-Arts, 6e arrondissement Une ruelle parisienne typique, étroite, truffée de commerces, sans possibilité d’action pour les forces de l’ordre. On appelle ça un fight. Une bagarre géante prévue de longue date entre supporters pour en découdre. Trois cents supporters bataves contre moins de cent de la capitale, qui appartiendraient à des groupes d'Indépendants. Le rendez-vous était donné dès midi, par textos interposés. Première baston, premiers coups, pas de blessés graves, mais plusieurs dégradations de la part de ces supporters éméchés. Scène de vandalisme en plein cœur du Paris touristique. Bilan : un scooter détruit, une vitrine cassée, un abribus en miettes et des dizaines de bouteilles de bière vides sur le sol. La police réussit à repousser les belligérants vers la place Saint-Michel où les accès sont barrés par des cars de police. Le drame est peut-être déjà évité car cette bagarre a eu lieu à l’heure de la sortie des classes de la maternelle. Parents et enfants ont été retenus dans l’école le temps que la tension retombe. Les deux groupes se sont séparés. 18 heures, aucune interpellation à signaler et le calme revenu.

17h15, quartier du Louvre, 1er arrondissement Les armes sont de sortie et la tension monte d’un cran. Là aussi, le pire est évité de justesse. Un supporter néerlandais de Twente est pourtant amené aux urgences. Il a été blessé suite à un coup reçu d’une arme contondante. Il a été admis à l’hôtel-Dieu. Ces jours n’étaient pas en danger. D’après la préfecture de police, il est rapidement sorti des urgences. Au fil des minutes, la tension grimpe de plus en plus. Venus en bus ou par leurs moyens personnels, les 1300 supporters néerlandais convergent vers le Parc des Princes dans le 16e arrondissement.

20h, stade Jean-Bouin, 16e arrondissement Pendant près d’une heure, ça chauffe entre quelques dizaines de Parisiens et une centaine de Néerlandais. Les deux camps se toisent et cherchent à en découdre malgré la présence des forces de l’ordre. Le stade Jean-Bouin, lieu de résidence du club de rugby du Stade Français, est le théâtre de jets de pierre entre les deux camps, les Parisiens occupant le terrain et les Hollandais les tribunes, avant que la police ne remette de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes. Près de la boutique du club, les Néerlandais cherchent à en venir aux mains avec leurs adversaires. Là aussi, la police évite le pire. Les échauffourées durent une demi-heure. Juste avant la rencontre, le stade Jean-Bouin se vide, Parisiens et Néerlandais gagnent les tribunes au pas de course, mais il n’y a pas d’affrontements entre les deux groupes autour du stade.

20h45, Parc des princes, 16e arrondissement Au coup d’envoi du match PSG-Twente, la situation est redevenue à peu près calme, même si la tension est palpable. En tout cas, rien à signaler dans les tribunes. Pendant la rencontre, la police déploie un nouveau dispositif de sécurité, plus conséquent, pour prévenir d’éventuels affrontements au coup de sifflet final. Des cars de CRS font irruption, la police à cheval arrive. On veut sécuriser la sortie des supporters néerlandais pour prévenir tout déchaînement de violence à l’issue de la rencontre.

23h30, Porte F, Parc des Princes Les 1300 supporteurs néerlandais sont priés d’attendre Porte F de l’enceinte parisienne, que le stade se vide. Plusieurs cars de CRS son stationnés, et l’on peut voir six chevaux de la Garde républicaine devant chaque groupe de supporteurs, six chevaux derrière. La préfecture de police de Paris a prévu de conduire les supporteurs à leurs cars. Plus de peur que de mal, finalement, après les craintes nées des échauffourées d’avant-match, qui pouvaient faire craindre à un remake de PSG-Tel Aviv de novembre 2006. Reste que selon certains témoignages, les 300 fauteurs de troubles de la mi-journée seraient restés en ville, plutôt que d'assister au match...

La rédaction - Morgan Maury