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Reçus trois sur quatre

L'entraîneur parisien, malgré la qualification du PSG pour la phase de poules, n'est pas entièrement rassuré par le niveau de jeu de son équipe

L'entraîneur parisien, malgré la qualification du PSG pour la phase de poules, n'est pas entièrement rassuré par le niveau de jeu de son équipe - -

Les clubs français engagés jeudi soir lors du 1er tour retour de la C3 ont, dans l’ensemble, fait le métier. En effet, si Rennes a failli face à Twente, ça passe en revanche pour Nancy, Saint-Etienne et le PSG.

Saint-Etienne, le devoir accompli
Il y avait de l’émotion. De la banderole en tribunes, des sourires sur les visages des supporters stéphanois, de l’attente également. Après 26 ans d’absence, la Coupe d’Europe, pas la grande, pas celle aux grandes oreilles mais la Coupe d’Europe quand même, a fait son come-back à Saint-Etienne. Et la meilleure manière de fêter celle-ci, c’était encore de gagner ou plutôt de finir le travail. Mission accomplie pour les hommes de Laurent Roussey. Pas toujours en réussite devant le but cette saison, Bafétimbi Gomis a fait parler la poudre cette fois.

A deux reprises, « La Panthère » a fait trembler les filets adverses, la première fois d’un superbe retourné acrobatique dans la surface (26e), la seconde fois d’une frappe en force (76e), maximisant ainsi au mieux l’avantage acquis par les Verts lors du match aller (1-2). 2-1, ce sera justement le score au tableau d’affichage au coup de sifflet final. Un score qui ne reflète pas finalement et à sa juste valeur le match réalisé par les Foréziens dans le Chaudron. Mais les prochaines heures, du côté de l’ASSE, ne seront pas perdues en analyse de match. Jeudi soir, St-Etienne a renoué avec son formidable passé. Et, désormais, la phase de poules de la C3 est inscrite en gras sur son planning.

Rennes reste à quai
Guy Lacombe le savait. Le score acquis par ses joueurs lors du match aller face à Twente risquait bien de ne pas suffire. La tendance n’a pas tardé à se confirmer sur la pelouse de la formation néerlandaise. Les Bretons, pourtant auteurs d’une belle copie et notamment d’une première période de haute volée, se sont laissés endormir par leurs adversaires, avant de céder sur un coup franc rapidement joué par Perez et transformé par Kufo.

Les Rennais peuvent donc s’en vouloir, eux qui n’ont pas su transformer toutes les cartouches qu’ils avaient pourtant à portée de main. En effet, ni Hansson de volée (6e), ni Pagis (71e) ne parviendront à faire trembler les filets adverses. Pis, malgré une faculté intéressante lors de cette partie à prendre en défaut l’arrière-garde néerlandaise, les protégés de Guy Lacombe ne se verront pas récompensés de leurs efforts, Briand voyant son but (24e) refusé pour une position de hors-jeu fort discutable. De quoi rendre encore plus amère la pilule de l’élimination.

Nancy facile
Les Ecossais de Motherwell leur avaient promis l’enfer quelques heures plus tôt en guise de cadeau de bienvenue. Finalement, c’est un accueil plutôt mitigé en termes de jeu et d’engagement qui attendait les Nancéiens, vainqueurs à l’aller (1-0). Des Lorrains qui, contrairement à la première joute entre les deux équipes, n’ont pas traîné pour afficher leur supériorité. Dès la 18e minute de jeu, Fortuné prenait de vitesse la défense adverse pour reprendre de demi-volée un ballon détourné par le portier écossais Graeme Smith à la suite d'un coup franc de Gavanon. Un Benjamin Gavanon inspiré jeudi soir et qui a vu un autre de ses coups de patte finir directement au fond des filets de Smith (23e).

Mark McGhee, qui avait taxé son homologue Pablo Correa de méprisant envers son club, n’aura pas, en cherchant ainsi à allumer la flamme de la polémique, à insuffler un esprit guerrier à ses joueurs. Ces derniers ont vite rendu les armes devant des Nancéiens performants dans l’art de gérer une rencontre. Et un score. De bon augure pour la suite de la compétition.

Paris toujours aphone
L’essentiel est sauf pour le PSG. Le club de la capitale s’est qualifié pour la phase de poules de la C3. Point. Pour le reste, à savoir des buts et un gros spectacle, il ne fallait pas vraiment rôder dans les tribunes du Parc des Princes. Paris devait se rassurer après deux revers successifs, il ne l’a pas fait face à des Turcs assez laxistes en défense. Pourtant, il y avait la place, il y a lieu les occasions d’ailleurs d’emballer la rencontre, comme une frappe sur la barre signée Mulumbu en seconde période.

Mais toujours pas ce petit but qui soulagerait bien les hommes de Paul Le Guen, toujours pas ce petit but qui aurait redonné confiance à la formation parisienne. L'entraîneur parisien avait choisi d’aligner sa meilleure équipe, afin de remobiliser les troupes et de relancer une nouvelle dynamique. A défaut d’y être vraiment parvenu, le PSG continue son petit bout de chemin en C3. C’est déjà ça.

Alix Dulac