Rennes, la chair de poules

Derniers de leur groupe, les Bretons espèrent relever la tête ce mercredi (19h) face à l’Udinese en Ligue Europa. Avec une équipe remaniée, les joueurs de Frédéric Antonetti vont tenter d’obtenir la première victoire européenne de l’histoire du club en phase de poules !

Certaines statistiques sont embarrassantes. Celle-ci squatte depuis trop longtemps dans les dossiers du Stade de Rennais. Dans toute son histoire, le club breton n’a encore jamais remporté un match de poules en Coupe d’Europe ! Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé cette saison. Malgré plusieurs sorties de qualité, les joueurs d’Ille-et-Vilaine n’ont pas encore goûté à la victoire dans le groupe I de la Ligue Europa. Derniers, les partenaires de Benoit Costil, auteurs de deux nuls et deux défaites, entendent bien laver l’affront ce mercredi face à l’équipe du Frioul (région du Nord de l’Italie). « On mérite une victoire sur cette petite épopée européenne, assure le portier rennais. On n’a pas été récompensé de nos efforts et de nos prestations. On n’a pas eu ce qu’on méritait. On tient vraiment à gagner et on va tout faire pour. »

Une victoire permettrait aux joueurs de Frédéric Antonetti de continuer à rêver. En cas de scenario favorable, et à condition de battre également l’Atletico à Madrid le 15 décembre, ils peuvent encore prétendre à une qualification pour les 16e de finale. Mais l’entraîneur breton souhaite avant tout que son équipe fasse bonne figure face aux troisièmes de Serie A. « Pour moi c’est une fête, glisse-t-il. Je vais faire tourner l’effectif, mais je vais mettre une équipe compétitive. On va se faire plaisir. » Sans Yann M’Vila, suspendu, ni Kader Mangane, blessé, le Stade Rennais va largement s’appuyer sur ses remplaçants pour contrer une formation qui l’avait emporté (2-1) à l’aller. Yassine Jebbour, Chris Mavinga, Vincent Pajot, Stéphane Dalmat ou Youssouf Hadji devraient ainsi se voir offrir du temps de jeu.

Platini est attendu

Sous les yeux de Michel Platini, le président de l’UEFA, attendu au stade de la Route de Lorient, les quatrièmes de Ligue 1 vont tenter de poursuivre leur apprentissage européen. « J’ai toujours dit que cette compétition servait à donner de l’expérience à mon groupe, pour qu’il s’aguerrisse, rappelle Antonetti. C’est réussi. Je pense qu’on ne serait pas là où en est en championnat sans la Coupe d’Europe. Je persiste et je signe. Même si c’est difficile de jouer tous les trois jours, même si ça nous a coûté quelques points. Je pense que c’est une très bonne chose. Et j’en redemande. » A condition ne pas saper le moral de son groupe à force de voir les succès lui filer entre les doigts…

Alexandre Jaquin avec Pierre-Yves Leroux, à Rennes