Rennes sous bonne garde à Belgrade

Les Bretons jouent ce jeudi le premier match d’un club français en Serbie depuis le Partizan-TFC qui avait coûté la vie à Brice Taton, supporter toulousain victime des hooligans locaux en 2009.

A Belgrade, on ne lésine pas avec la sécurité. En témoigne d’ailleurs l’affichette à l’entrée du stade : « Si vous portez une arme, veuillez le signaler dès votre arrivée » ! Officiellement, le Stade Rennais attend jeudi soir… 2 supporters au Marakana. En réalité, ils pourraient être une dizaine à soutenir les Rouge et Noir. Mais ils ne découvriront pas la tribune habituellement réservée aux supporters adverses. Les responsables du club, champion d’Europe en 1991, ont préféré proposer un accueil avec les journalistes au sein du « media center ». 

Le souvenir de Brice Taton toujours vivace

Le stade de l’Etoile Rouge sera plein, avec la présence en tribunes de l’ambassadeur de France ainsi que plus de 50 000 supporters, qui ont acheté leur place en une demi-journée. Parmi eux, se trouveront certains des 6 000 indésirables dont le club aimerait se passer. La plupart se retrouveront dans la tribune Nord, celles des « Delje », les « héros », les plus engagés et les plus difficiles à contrôler. Mais le souvenir des événements de septembre 2009, qui avaient causé la mort de Brice Taton – dont le procès en appel des accusés du meurtre du Toulousain devrait se dérouler avant la fin de l’année – ont marqué une ville, qui souhaite changer son image. Mardi, le président du club Vladan Lukic (membre de l’équipe championne d’Europe) a d’ailleurs envoyé un communiqué à l’intention des supporters, les invitant à découvrir la capitale de Serbie. Comme pour un derby contre le Partizan, 450 policiers et 1500 stadiers seront présents au stade et autour. Pendant ce temps, 500 policiers surveilleront le centre-ville.