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Tottenham-OL : l’heure de se réveiller

Maxime Gonalons

Maxime Gonalons - -

Sur une pente savonneuse depuis le début de l’année 2013, Lyon passe un sacré test ce jeudi à Tottenham, en 16e de finale aller de Ligue Europa (21h05). Pour s’en sortir indemnes, les Lyonnais devront sérieusement élever leur niveau de jeu.

Mais où est passé l’OL ? Les supporters lyonnais espèrent trouver la réponse ce jeudi soir sur la pelouse de White Hart Lane, face à Tottenham (21h05), en 16e de finale aller de la Ligue Europa. Séduisant, parfois même brillant, l’OL avait impressionné en première de saison. Mais depuis le début de l’année 2013, Lyon est méconnaissable. En cinq matchs de Ligue 1, les hommes de Rémi Garde n’ont connu que deux fois la victoire et leur parcours en Coupe de France s’est arrêté dès les 32es de finale à Epinal, pensionnaire de National (3-3, 4 tab à 2). Les défaites concédées à Ajaccio et contre Lille (3-1 à chaque fois), lors de leurs deux dernières sorties, ont même presque dilapidé le crédit que le septuple champion de France avait accumulé.

Pas de quoi fanfaronner à l’heure de se rendre chez le 4e de Premier League, qui reste sur onze matchs sans défaite en championnat. Mais si une simple escapade hors de l’Hexagone donnait une bouffé d’oxygène aux Lyonnais ? C’est ce qu’espère Rémi Garde. « On va retrouver une ambiance européenne qui transcende les joueurs plus naturellement que les rencontres nationales, car un joueur vibre quand les rencontres sont importantes, assure-t-il. On a envie de jouer ces grands matchs. Et au travers du parfum européen, on peut retrouver certaines vertus moins présentes ces derniers temps. »

Lyon l’a déjà fait

Si les débats semblaient équilibrés lors du tirage au sort fin décembre, la donne a donc changé. « Cette équipe de Tottenham va bien en ce moment, concède Maxime Gonalons. Je regarde le championnat anglais à la télé et c’est une équipe solide. » Invaincu sur la scène européenne cette année et emmené par un Gareth Bale en feu (13 buts en Premier League), Tottenham fait figure de grand favori de cette double confrontation. William Gallas, qui devrait être aligné en défense centrale ce jeudi, cache à peine ce sentiment.

« C’est différent de l’époque avec Malouda, Essien, Diarra,… Il y a plus de jeunesse, moins d’expérience, souligne le Français. Le club se reconstruit. Mais on devra faire attention. L’OL vient pour faire un bon résultat. Il faudra que l’on soit tout de suite dans le match ». Un discours sûr mais teinté d’une pointe de méfiance, à l’image de celui d’André Villas-Boas, le coach des Spurs, qui s’attend à « un gros test ». En plus d’enfin se réveiller, les Lyonnais peuvent toujours se raccrocher à l’histoire. Lors de la saison 1967-1968, l’OL avait éliminé Tottenham en 8es de finale de la Coupe des coupes (1-0, 3-4), grâce notamment à deux buts de Fleury Di Nallo. Une manière comme une autre de positiver…

Alexandre Alain avec Jérôme Sillon à Londres