Un choc sous haute surveillance

Classée à risques, la rencontre de Ligue Europa Dortmund-PSG ce jeudi (19h00) fera l’objet d’une étroite surveillance policière. Des affrontements sont néanmoins à craindre entre supporters parisiens et allemands.

Officiellement, 220 supporters du PSG se rendront ce jeudi à Dortmund pour soutenir les hommes d’Antoine Kombouaré face au Borussia en match de poule de Ligue Europa. Escortés par douze stewards et répartis dans quatre bus, ils arriveront sur place aux alentours de 17 heures. Mais outre ce déplacement officiel, le contingent de Parisiens devrait être plus important.

Près de 300 supporters, issus en grande majorité de la tribune Boulogne, sont attendus au Signal Iduna Park, même si certains pourraient être refroidis par les grèves de transport et la pénurie de carburant qui paralyse la France. Des interdits de stade devraient figurer parmi eux. Leur identité a d’ailleurs été déclinée aux forces de police allemandes.

Comme pour tout match du PSG, ils devront pointer au commissariat avant la rencontre. Certains ont même déjà vu leurs billets pour le match être annulés. « J'ai donné comme consigne à mes clients de ne pas effectuer ce déplacement, a expliqué Maître Gilbert Collard. Je leur ai surtout expliqué que s'il y avait des troubles, cela ne pourrait que desservir la cause judiciaire que nous défendons. »

Rumeur de fight

La présence de ces indépendants entretient la rumeur d’un « fight » entre supporters des deux clubs en marge de la rencontre de Ligue Europa. Pour éviter tout débordement de ce type, les autorités françaises ont travaillé de concert avec leurs homologues allemandes. Le commissaire Antoine Boutonnet, patron de la cellule anti-hooligan rattachée au Ministère de l'Intérieur, sera présent sur place pour faire la liaison.

Quelques fonctionnaires de la préfecture de police de Paris se rendront également à Dortmund pour coordonner les échanges entre le PSG et la police allemande. En cas de débordements, les supporters parisiens interpellés sur le sol allemand pourraient être poursuivis par la suite en France selon la gravité des faits reprochés.

Alix Dulac et Loïc Briley