EXCLU RMC SPORT - Ginola : "Ma candidature est sérieuse"

EXCLU RMC SPORT. Dans un entretien exclusif accordé à RMC dans Luis Attaque, David Ginola justifie sa candidature à la présidence de la FIFA. Pour l’ancienne star du PSG, ce n’est pas juste un coup de pub. Et envisage de prendre conseil auprès de Michel Platini.

David, cette candidature est-elle vraiment sérieuse ou s’agit-il d’un coup de pub ?

J’ai vu que ça avait été perçu comme ça mais dans les jours qui viennent, on va faire en sorte de montrer que c’est une candidature sérieuse. On veut porter une voix différente dans le débat, la voix de quelqu’un qui n’est pas issu d’instances fédérales. Les gens parlent beaucoup de légitimité. Ce n’est pas une question d’expérience mais de volonté. On est issu du football, c’est sûr que ça relève de débats plus politiques mais je ne me dresse pas contre les gens mais pour les choses, pour que les choses aillent mieux. C’est une décision mûrement réfléchie. On y pense depuis des mois.

Pour se présenter, il est nécessaire d’avoir joué un rôle dans l’administration du football international pendant deux des cinq dernières années et d’être soutenu par cinq Fédérations, remplissez-vous ces critères ?

On ne se lance pas dans cette superbe aventure sans avoir réglé ces problèmes-là. J’ai travaillé pour un club en France (le club de Fréjus-Saint-Raphaël, ndlr) et j’ai participé comme ambassadeur à la campagne pour l’organisation en Angleterre de la Coupe du monde 2018. Je sais que les gens vont jouer là-dessus. Je n’ai pas encore les signatures des Fédérations. J’ai jusque fin janvier.

« En parler avec Michel Platini »

Confirmez-vous avoir perçu plus de 320 000 euros du bookmaker Paddy Power, en vue de cette candidature ?

Je n’ai pas à le confirmer. Ce sont des informations que l’on peut vérifier sur le site Internet. Il n’y a rien à cacher. On veut établir la transparence. Se lancer dans une campagne pareille, c’est une tâche, c’est un travail de tous les jours, c’est faire face à l’adversité.

Comptez-vous appeler Noël Le Graët, le président de la FFF, pour qu’il vous soutienne ?

Ce serait fantastique. La France est mon pays. Je trouve que le premier pays à me supporter devrait être la France.

« Elever le débat »

Quel est votre programme ?

Tout ce qui est organisé autour du football n’est pas clair. C’est là le problème. Il faut redonner confiance aux gens. Il faut ouvrir les portes, concernant les décisions prises, l’argent dépensé. Il faut que tout le monde puisse avoir accès aux comptes. Il faut que la FIFA montre l’exemple ! Je suis là pour que les choses aillent mieux et que la FIFA soit vue d’une manière différente.

En avez-vous parlé à Michel Platini ?

On va en parler. J’ai envie de le rencontrer parce qu’il est président de l’UEFA, que je le respecte énormément. Il a montré ces dernières années qu’il ‘était à la hauteur de la situation et de ses ambitions. Aujourd’hui, si je dois prendre conseil auprès de certaines personnes, il sera en tête de liste.

Pour vous, faut-il absolument combattre Sepp Blatter ?

Je ne me bats contre personne. Je suis là pour me présenter comme candidat indépendant pour modifier certains paramètres et faire en sorte que les choses aillent mieux. Je veux montrer qu’on peut s’élever contre un système. Avoir un quatrième candidat qui n’a rien à voir avec les instances doit pouvoir élever le débat.

la rédaction