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"Deux mois dans le noir": Inès Benyahia, joueuse de l'OL, raconte les conséquences de sa grave commotion cérébrale

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Élue meilleure jeune de la Première Ligue la saison passée alors qu'elle était prêtée par l'OL au Havre, Inès Benyahia, n'a toujours pas disputé la moindre minute cette saison. La faute à une grave commotion cérébrale, qu'elle raconte dans une interview pour Le Progrès.

Victime d'une commotion cérébrale lors du stage de présaison de l'Olympique Lyonnais à Tignes en août 2024, Inès Benyahia, milieu de terrain de 21 ans déjà convoquée chez les Bleues, n'a toujours pas disputé la moindre minute de jeu cette saison. Dans une interview pour Le Progrès, mardi 4 mars, celle qui avait été élue meilleure jeune du championnat de France la saison dernière à l'issue de son prêt au Havre (21 matchs, 10 buts, 9 passes décisives) raconte son calvaire et ses espoirs de rejouer au football.

Après un choc à la tête dont elle ne veut pas expliquer les circonstances, Inès Benyahia, internationale française avec les U23, raconte avoir passé un scanner et une IRM: "Tout a été fait pour savoir s’il y avait quelque chose. Mais souvent, les images ne révèlent rien d’une commotion. C’est une grosse blessure invisible en somme. Donc c’était surtout lié à mon ressenti, à mes symptômes."

"Même parler était compliqué"

Elle dit avoir ressenti des symptomes trois ou quatre jours: "Des maux de tête, des troubles de la vision, des vertiges quand je me levais." "J’ai été vraiment à l’arrêt total pendant deux mois, sans pouvoir rien faire, poursuit-elle. Je restais dans le noir sinon je n’étais pas bien. Si je me levais, je n’étais pas bien."

"Je n’arrivais pas à être concentrée sur quelque chose. Même parler était compliqué. J’avais déjà eu des blessures mais dans ces cas-là, on peut s’occuper, regarder la télé, jouer à la Play… Mais là, on va dire que… Ouais, cela a vraiment été très chaud pendant deux mois. Heureusement que j’avais mes proches car cela aurait été très compliqué."

Inès Benyahia a dû être suivie psychologiquement et dit s'être réfugiée dans la musique. Elle admet s'être posée la question de savoir si elle allait pouvoir rejouer un jour: "J’avais tout perdu sur le plan musculaire, il fallait déjà que ça revienne sur ce plan-là. Mais le plus dur reste les maux de tête qui sont parfois encore présents aujourd’hui. Je dois réhabituer mon cerveau et mon corps aux efforts. Mais les choses vont dans le bon sens."

Aujourd'hui, la jeune de 21 ans a repris l'entraînement individuel puis collectif, avec la difficulté de devoir faire attention sur les jeux de tête et à réhabituer son cerveau à prendre beaucoup d'informations sur le terrain pour adapter son jeu en conséquences.

AC