RMC Sport

France 98, le match du coeur

-

- - -

Zidane, Blanc, Vieira et Trezeguet se sont retrouvés hier sur la pelouse de la Beaujoire pour un match en faveur des sinistrés de Xynthia et des inondations du Var. Cerise sur le gâteau de cet événement réussi, les Bleus se sont imposés.

Un grand soleil pour trancher avec les pluies diluviennes de juin dernier dans le Var. Un stade de la Beaujoire plein à craquer, qui détonne avec les soirées désenchantées de Nantes en Ligue 2. Une Ola, des chants de soutien aux Bleus et une Marseillaise reprise à pleins poumons par un stade entier dans une période où le football n’a plus la cote. Un personnel entièrement bénévole malgré la période de crise. Une victoire tricolore 4 buts à 2 contre une sélection européenne. Et tout cela pour la bonne cause. France 98 a encore gagné son pari. L’équipe de France de football championne du monde s’est reformée presque au complet, hier, au profit des sinistrés de la tempête Xynthia, cet hiver, ainsi que de ceux des inondations du Sud-Est, en juin. Une idée initiée par l’ancien canari et président de l’association France 98, Didier Deschamps, quelques jours après le passage des vents violents en Charente-Maritime et en Vendée. Puis reprise par Alain Boghossian qui a souhaité y associer les victimes du Var. Grâce à l’événement, un chèque de 400 000 euros a pu être remis à la mi-temps à la fondation de France, qui remettra deux-tiers des fonds aux premiers et le tiers restant aux sinistrés des inondations.

400 000 euros récoltés

Dans la région, le geste a beaucoup touché. François Anil, membre de l’Association des Victimes de l’Inondation de la Faute-sur-Mer savoure : « C’est un moment très intense de partage, d’émotions. Le fait que des personnalités aient eu l’idée d’organiser cette manifestation et qu’ils sacrifient une journée, moi j’apprécie vraiment ». D’autant que les Bleus ont aussi fait le spectacle sur le terrain. Coaché par Aimé Jacquet, Zidane a régalé de quelques gestes techniques, la défense Thuram-Desailly-Blanc-Lizarazu a montré qu’elle avait encore de beaux restes et Barthez qu’il n’avait pas perdu son sens de l’humour en arrosant Francis Lalanne dès son entrée sur le terrain. En face aussi, il y avait du beau monde: Eusebio, Edgar Davids ou Sonny Anderson côtoyaient Fernando Hierro sous le patronage de Michel Hidalgo. Mais les Bleus se sont fait un devoir de gagner. Les deux buts de Pieter Van Hooijdonk et Rui Barros n’ont pas été suffisants face aux réalisations de Diomède, Candela et au doublé de David Trezeguet, qui n’a pas oublié de rappeler à son coéquipier d’un soir, le sélectionneur Laurent Blanc, qu’il était encore présent.

Maxime Marchon avec P.-Y. L. à Nantes