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Frey : « C’est scandaleux d’avoir fait ça »

Le gardien de la Fiorentina répond dans le 10 Sport-RMC.FR à l'article de L'Equipe.

Le gardien de la Fiorentina répond dans le 10 Sport-RMC.FR à l'article de L'Equipe. - -

Le gardien français de la Fiorentina a appelé Le 10 Sport samedi. Il souhaitait préciser sa pensée suite à un article du quotidien L’Equipe qu’il juge malhonnête.

L’article sulfureux publié samedi par le magazine italien Sportsweek et repris par L'Equipe dans lequel Sébastien Frey s’exprimait a propos de sujets de société et notamment de racisme et d’insécurité a suscité de nombreuses réactions d’indignation en France à commencer par la Fédération Française de Football. Noël Le Graët, vice-président de la FFF, s’est d’ailleurs déclaré étonné par les propos prêtés dans Sportsweek à Sébastien Frey qu’il connaît bien et qu’il qualifie de « garçon d’ordinaire charmant et agréable ». En revanche, le président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, se montre beaucoup plus sévère estimant dans L'Equipe « qu’on ne peut tolérer ce genre de propos. Parler des origines ethniques des joueurs n’est pas acceptable (…) En équipe de France, ce sont les meilleurs joueurs français qui sont sélectionnés, qu’ils soient noirs ou pas ». Dès hier dans le 10 Sport, le gardien de la Fiorentina avait tenu à préciser sa pensée estimant que ses propos avaient été déformés.

Sébastien Frey, on peut vous lire depuis samedi dans un entretien de six pages à Sportweek, le supplément de la Gazzetta dello Sport. Vous souhaitez réagir à ce qui a été rapporté samedi dans le quotidien L’Equipe…
Oui, parce que ce sont des propos sortis du contexte. Quand je dis que l’équipe de France est désormais presque uniquement composée de Noirs, c’est vrai. Ils sont sûrement plus forts. Je m’arrête là. Il n’y a jamais ce fameux « mais…» à la fin de ma phrase, et qui est lourd de conséquences. Ce sont quatre lignes sur six pages d’entretien qui posent problème. En plus chez les Bleus, mes meilleurs potes sont les deux Pat (Vieira et Evra), Tutu (Thuram), Titi (Henry), Claude (Makelele), etc. Demandez aussi à Papa Waïgo (attaquant sénégalais de la Fiorentina) si ce n’est pas mon pote. Mes amis me connaissent et savent qui je suis. On peut dire ce qu’on veut de moi sur le terrain, que je suis bon ou nul, peu importe. Mais je ne supporte pas que le grand public puisse avoir une fausse opinion de moi. Ça, je ne l’accepte pas.

Vous dites aussi : «J’ai une maison sur les hauteurs de Nice et, le soir, j’ai peur de descendre en ville parce que circulent, sur les routes, des bandes qui font peur.» Vous comprenez que ça puisse choquer ?
Là aussi cela a été sorti du contexte. Mes parents habitaient Carros. J’ai grandi avec des Noirs et des Maghrébins pendant des années. Je jouais tout le temps avec eux. C’est scandaleux d’avoir fait ça. Une telle incompétence, une telle méchanceté, c’est dingue. En Italie aussi ça peut craindre le soir, il y a des Roumains. A chaque grande ville ses problèmes de sécurité. J’ai seulement eu une réaction de père de famille. C’est tout !

Au sujet de Nicolas Sarkozy vous avez aussi votre opinion…
Oui. Je pense qu’il peut aider la France. Point barre. Il n’est ni catastrophique, ni super.

Vous êtes toujours supporter des Bleus ?
Bien sûr ! Je leur souhaite les meilleurs résultats possibles pour leurs prochaines rencontres.