Gazélec-Paris FC, un sacré imbroglio

Alain Mboma - -
Imbroglio. Les versions entre dirigeants du Paris FC et du Gazélec Ajaccio, pensionnaires de National, divergent complètement. Les responsables parisiens affirment qu’à l’issue de la rencontre (victoire 1-0 du Gazélec), le directeur sportif du club corse, Christophe Ettori, a frappé l’entraineur du PFC, Alain Mboma, après s’en être pris au joueur Ibrahima Faye. Les faits se seraient déroulés en fin de soirée, devant l’hôtel des visiteurs, à la descente du car. Invités sur RMC mardi, les dirigeants du club de la capitale ont été clairs. « Le service d’ordre du Gazélec a laissé faire, j’ai vu des gens avec le doigt sur la gâchette, raconte Hugo Cabouret, entraîneur-adjoint. Nos joueurs, le kiné, ont vu la même chose. » Le coach du PFC a affirmé qu’il n’entendait pas en rester là. « Ça n’a rien à voir avec le foot, déplore Mboma. J’envisage de porter plainte parce que certaines personnes n’ont rien à faire dans le foot. » Sollicité par RMC Sport, le principal mis en cause, Christophe Ettori, n’a pas répondu à notre invitation.
Insultes, coups, armes à feu ? Les Corses nient catégoriquement. « C'est une altercation de rien du tout qui a duré trente secondes », dément le président du Gazélec Ajaccio Fanfan Tagliaglioli, interrogé par l'AFP. « Mboma rêve. Il a dû regarder trop de films policiers », poursuit le dirigeant ajaccien à propos de la présence de personnes armées. La version des autorités de police est venue en partie corroborer les déclarations de Tagliaglioli. « On n'a pas constaté d'altercation physique ou de présence d'une quelconque arme », a assuré à la même source la direction départementale de la Sécurité publique.
La FFF devrait se saisir de l’affaire
Au PFC, on n’entend pas en rester là. Joint au téléphone, le président du club francilien Guy Cotret a indiqué que le club s’était porté partie civile. Des échanges au téléphone ont eu lieu également avec Noël Le Graët, patron de la FFF, et Alain Christnacht, son directeur général. Après avoir pris connaissance du rapport du délégué du match, la commission de discipline de la Fédération devrait se saisir du dossier mercredi. Ettori, déjà sous le coup d’une suspension de cinq mois depuis la fin du mois de janvier pour des faits remontant à un match de Coupe de France contre Toulouse, sera une nouvelle fois au cœur des débats. L’addition pourrait être plus salée encore.