RMC Sport

Hazard, vrai petit Diable Rouge ?

Eden Hazard

Eden Hazard - -

Muet depuis l’annonce de sa suspension pour trois matchs avec la Belgique, Eden Hazard a réagi ce mardi par le biais d’un communiqué. Le prodige y réfute fermement le manque de professionnalisme invoqué par son sélectionneur Georges Leekens.

La différence de statut interpelle. Virtuose couronné premier violon en Ligue 1, Eden Hazard semble pour l’instant condamné au triangle avec la Belgique. Chef d’orchestre à la main de fer, Georges Leekens mène la vie dure aux artistes. En 1998, Enzo Scifo, sorti lors d’un match décisif de Coupe du monde, avait peu goûté le tempérament intransigeant du maître. L’histoire se répète avec Hazard, dont le remplacement à l’heure de jeu lors d’un match face à la Turquie le 3 juin dernier n’en finit plus de défrayer la chronique du plat pays.

Pour avoir déserté le vestiaire sans attendre ses coéquipiers, Hazard a écopé de trois matchs de suspension. Un verdict tombé le 4 août, soit deux mois après les faits. En Belgique, on ne comprend pas qu’un tel délai ait été nécessaire pour voir tomber la sanction. Et l’on s’inquiète de la relation ombrageuse entre deux hommes qui semblent ne s’être jamais vraiment compris. Sous-utilisé avec les « Diables Rouges », Hazard avoue son incompréhension. « Dans quel sport a-t-on vu un responsable sportif s’en prendre publiquement, et de manière répétée, à l’un des siens ? s’interroge Hazard dans son communiqué. Cette perpétuelle mise en cause de mon professionnalisme doit cesser. »

Balmont : « Il ne se prend pas la tête »

A Lille, l’ailier aux crochets dévastateurs n’a pas changé ses habitudes. Muet avec les journalistes, il répond sur le terrain à son prétendu manque d’implication. On l’a même vu prolonger sa séance d’entraînement ce mardi au domaine de Luchin alors que ses coéquipiers regagnaient les vestiaires. « Il ne se prend pas la tête, glisse son partenaire lillois Florent Balmont. On ne voit pas que ça lui pose un problème, même si je n’en ai pas trop parlé avec lui. Il faut le laisser un peu tranquille avec cette affaire. » Les champions de France avouent même regarder du côté du verre à moitié plein. « Le coach (Rudi Garcia, ndlr) doit être content car il l’a à l’entraînement, raconte Balmont. Ce qui m’importe, c’est qu’il soit avec nous. Eden va être encore plus motivé. » Un bonheur lillois qui contraste aujourd’hui singulièrement avec l’inquiétude belge.