Huit choses essentielles à savoir sur le Red Star

La joie des joueurs du Red Star - Red Star
Jules Rimet a créé le club
C’est Jules Rimet, pas encore président de la FFF ni de la FIFA, qui a créé le Red Star le 21 février 1897. Celui qui organisa pour la première fois la Coupe du monde (1930) et qui donna son nom au trophée a réuni trois de ses proches pour lancer le club, qui est alors omnisports, puisqu’en plus du football, l’escrime, la lutte et le cyclisme peuvent y être pratiqués.
Un nom anglais… à cause d’une gouvernante
Pourquoi donc un club de la banlieue parisienne porte-t-il un nom anglais ? Tout simplement parce que Jules Rimet, en panne d’inspiration, a demandé à sa gouvernante anglaise, une certaine Miss Jenny, si elle avait une idée. Cette dernière aurait alors proposé le nom de « Red Star Club », en référence à la compagnie maritime qui lui permettait d’effectuer le trajet entre la France et l’Angleterre (« la Red Star Line »). Et l’idée a emballé Rimet.
Un palmarès bien garni
Fondé en 1897, le Red Star possède une riche et longue histoire jalonnée de succès. Son palmarès en atteste, avec cinq victoires en Coupe de France (1921, 1922, 1923, 1928 et 1942) et deux titres de champion de D2 (1934 et 1939). L’après Seconde Guerre mondiale, marqué notamment par de graves soucis financiers et deux rétrogradations en DH (1978 et 2003), sera en revanche beaucoup plus compliqué.
L’un des plus grands entraîneurs de l’histoire y a joué
L’histoire du Red Star est liée à de grands noms du foot. Le plus illustre d’entre eux est sans doute Helenio Herrera. Le Franco-argentin a porté le maillot vert et blanc entre 1940 et 1942, avant d’embrasser avec succès la carrière d’entraîneur. Après Puteaux et le Stade Français, Herrera a notamment entraîné en Espagne, à l’Atlético Madrid et au FC Barcelone, club avec lesquels il a remporté quatre Liga (1950, 1951, 1959 et 1960). Mais c’est surtout à la tête de l’Inter Milan qu’il a écrit sa légende, en remportant deux C1 consécutives (1964 et 1965) et trois championnats d’Italie (1963, 1965 et 1966), grâce à un style défensif encore reconnu aujourd’hui.

Il détient le record d’affluence pour un match de L2
Sans trophée depuis de longues années, le Red Star peut tout de même se targuer de détenir le record d’affluence pour un match de Ligue 2. Le club de Saint-Ouen avait en effet « reçu » Saint-Etienne au Stade de France lors de la saison 1998-1999, devant 48 000 personnes, effaçant des tablettes le précédent record établi lors d’ASSE-Le Puy en 1985 (42 584 spectateurs). A l’issue de cette saison, Saint-Etienne sera promu dans l’élite et le Red Star rétrogradé en National.
C’est un immense club formateur
Si de grands noms du football français comme Roger Magnusson, Nestor Combin, Fleury Di Nallo, Safet Susic ou encore Sylvain Kastendeuch ont un jour joué sous les couleurs du Red Star, le club de Seine-Saint-Denis est surtout réputé pour la qualité de sa formation. Les joueurs qui ont, au moins en partie, effectué leur gammes au Red Star ? Steve Marlet, Abdoulaye Meïte, Khalilou Fadiga, Charles Itandje, Abou Diaby, Lassana Diarra, Alexandre Song, Moussa Sissoko, Sofiane Feghouli ou encore Yoann Gouffran. Pas mal du tout !

François Hollande en est supporter
Opposé à Saint-Étienne en février dernier, pour le compte des 8es de finale de la Coupe de la France, le Red Star a eu droit à un soutien inattendu. François Hollande était en effet présent dans les travées du stade Jean Bouin, où se déroulait la rencontre. Une présence rare pour le chef de l’Etat, mais qui s’explique par l’affection qu’il porte au club de Saint-Ouen. « C'est un club de la banlieue qui représente les quartiers, a-t-il déclaré. Le Red Star, c’est l'histoire du football. Le fondateur de la Coupe du monde a créé ce club. Quand j'étais jeune, j'allais voir le Red Star au stade Bauer ». Le 26 mars dernier, le président de la République avait également pris soin d’inviter Pauline Gamerre, la directrice générale du Red Star, lors d’un déjeuner à l’Elysée auquel étaient également conviés plusieurs journalistes sportifs. L’important travail social du club et son ancrage historique à gauche ne sont évidemment pas étrangers à cette sympathie du chef de l’Etat.

« You’ll never walk alone » à l’entrée des joueurs
Evidemment, l’enceinte est beaucoup moins impressionnante. Mais au stade Bauer comme à Anfield, on reprend en chœur « You’ll never walk alone » lorsque les joueurs entrent sur la pelouse. Une particularité partagée avec Liverpool, le Celtic Glasgow, Sankt Pauli et Dortmund.