« Ici, tu n’es pas sur le continent, tu ne bouges pas… »

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« C’était un match sous tension. Dès notre arrivée, il y avait des stadiers, pas toujours très avenants. Puis durant le match, dès qu’il y avait le moindre petit fait de jeu, cela entraînait des réactions disproportionnées. Certains mettent la pression sur l’arbitre, sur les joueurs, essayent d’être intimidants. Le directeur sportif (du Gazélec Ajaccio), Christophe Ettori, qui était derrière les grillages, est devenu ensuite très agressif envers notre banc, il nous insultait. Il nous a même demandé de ne rien réclamer auprès de l’arbitre quand on a dénoncé une faute non sifflée. C’est toujours très électrique. Il y a toujours beaucoup d’insultes, de propos agressifs. On ne se sent pas en sécurité. A la sortie du stade, il faut vite remonter dans le bus et sortir de l’enceinte du stade. Ils nous disent par exemple : « Ici, tu n’es pas sur le continent. Ce n’est pas toi qui fais la loi, tu ne bouges pas. » C’est beaucoup d’intimidation pour déstabiliser l’adversaire. Quand tu as beaucoup de jeunes dans ton club, tu es toujours tendu avant d’y aller (à Ajaccio). Même si on prévient les joueurs, qu’on leur demande de rester hermétiques à ce contexte, ce n’est jamais simple de se retrouver devant le fait accompli. L’an passé en Corse, on avait carrément eu droit à une échauffourée dans le couloir avec 10 stadiers à chaque bout du tunnel pour que l’on ne puisse plus bouger et prendre des marrons venus de toute part. Et pourtant, c’est nous qui prenons les amendes ! Il y a des choses qui ne vont pas. Au niveau des sanctions aussi, on s’aperçoit que les peines ne sont pas les mêmes pour tout le monde. »
*le prénom a été changé