"Il y a eu des cris de singe", le FC Bobigny dénonce des comportements racistes lors de son déplacement à Thionville

Le FC Bobigny assure avoir été victime de racisme lors de son match de National 2 sur la pelouse de l’US Thionville Lusitanos, samedi dernier en Moselle (1-2). Le club de Seine-Saint-Denis a signalé les incidents à la Fédération française de football, expliquant avoir été la cible de cris racistes de la part de certains spectateurs.

Un match de haut de tableau entaché par le comportement de certains spectateurs. Le FC Bobigny assure avoir été victime de racisme lors de son déplacement sur la pelouse de l’US Thionville Lusitanos, samedi dernier en Moselle. Lors de ce choc du groupe C de National 2 entre deux équipes visant la montée, le club de Seine-Saint-Denis, vainqueur 2-1, a dénoncé plusieurs incidents survenus en tribunes.

Interrogé par Le Parisien, Walid Aïchour, le coach de Bobigny, explique avoir entendu "des cris de singe" lors de l’échauffement. "Au départ, on n’a pas tenu compte, parce que c’était des gamins, des enfants", confie le technicien. Mais vu que les cris ont continué, le staff des visiteurs s'en est plaint au speaker du stade. Un membre de la sécurité serait alors intervenu pour exclure des gradins l'un des jeunes concernés.

"C'est choquant"

Au terme d'une rencontre sans souci particulier sur le terrain, de nouveaux "cris de singe" ont été entendus dans le public après le coup de sifflet final. "Cette fois, c’étaient des adultes. Cela s’est produit quand nos joueurs allaient rentrer au vestiaire", témoigne Walid Aïchour, qui décrit le désarroi de ses joueurs face à cette situation: "Ça les a affectés. Ce n’est pas tous les jours qu’on entend ça dans les stades et heureusement, mais c’est choquant."

Contacté par Le Parisien, l’US Thionville Lusitanos assure ne pas être au courant des incidents dénoncés par le FC Bobigny, mais se dit prêt à "collaborer pleinement avec les instances compétentes si nécessaire". Le club de la préfecture de Seine-Saint-Denis explique de son côté avoir été parfaitement reçu par les dirigeants locaux. Mais il n’entend pas passer sous silence ces incidents en tribunes. Un signalement a été adressé ce mardi à la Fédération française de football, avec un mot d’ordre: "tolérance zéro face aux comportements racistes".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport