"Ils ont tout validé": le président de l'UNFP pointe l'hypocrisie des présidents de clubs sur les cadences infernales et les calendriers surchargés

Invité de l'After foot ce lundi soir sur RMC, David Terrier, président de l’UNFP et de la FIFPRO Europe, a évoqué les cadences infernales pour les internationaux. Selon lui, les présidents de clubs et de fédérations avaient le moyen de s'y opposer en freinant par le vote le développement de nouvelles compétitions.

Après les récentes sorties de Jules Koundé et Kylian Mbappé sur les cadences infernales pour les internationaux, la réflexion se poursuit sur le nombre de matchs pour les joueurs.

"Certains se plaignent des cadences mais il y a une évidence : quand j'entends des présidents de clubs et de fédérations se plaindre alors qu'ils ont un pouvoir de vote avec la Fifa... Eux ont tout validé, ils ont voté la Coupe du monde des clubs", indique David Terrier, président de l'UNFP et de FIFPRO Europe, invité de L'After foot sur RMC lundi soir. "Le développement des compétitions par la Fifa, tout le monde l'a voté !"

Le sujet est d'autant plus brûlant que la polémique après la blessure d'Ousmane Dembélé en équipe de France a déclenché la colère du PSG envers le staff des Bleus. Mais David Terrier pointe surtout l'hypocrisie des fédérations et des clubs.

"Les sélections vont être impactées"

"C'est un peu l'école des fans : tout le monde applaudit la Fifa et donne un 10", reprend Terrier. "Mais à la fin, on ne peut pas venir se plaindre que les joueurs jouent trop. Car les présidents de clubs et de fédérations ont les moyens de s'opposer."

La FIFPO, qui représente un peu plus de 65.000 joueurs à travers le monde, a déjà déposé deux plaintes contre la Fifa sur la concurrence de ses compétitions au niveau européen.

Reste que face à ces matchs de plus en plus nombreux et à ces périodes de récupération de plus en plus courtes, les équipes nationales risquent d'être perdantes. "Les sélections vont être impactées", confirme David Terrier. "Les clubs vont les retenir en leur disant qu'il y a un match important à jouer en Ligue des champions. Et on peut les comprendre !"

Thomas Palmier avec l'After Foot