Juninho : « Je me vois rentrer à Lyon »

A 39 ans, Juninho a décidé d’arrêter sa carrière. Le membre de la Dream Team RMC Sport l’a annoncé ce jeudi dans Luis Attaque. En précisant qu’il souhaitait revenir à l’OL dans un futur proche.

Il a choisi le jour de son anniversaire pour l’annoncer. A 39 ans, Juninho a décidé de raccrocher les crampons. Pour de bon. « J’ai décidé d’arrêter ma carrière, a annoncé le membre de la Dream Team RMC Sport dans Luis Attaque. J’ai pris cette décision cette semaine parce que je n’ai pas réussi à retrouver le minimum de niveau physique pour continuer à m’entraîner et garder un rythme de compétition. J’avais signé une prolongation de six mois. Mais j’ai expliqué au staff de Vasco que je ne pouvais plus continuer comme ça.

Notre fin de saison dernière n’était pas bonne avec Vasco de Gama. C’est pour ça que j’ai voulu jouer le championnat de Rio qui vient de démarrer. Mais ce n’était plus possible. Je ne pouvais pas m’entraînais normalement. Ce n’était plus possible de joueur comme ça. Je ne pouvais entrer sur le terrain juste pour tirer des coups-francs ! »

Hommage a la légende Juninho qui arrête sa carrière le jour de ses 39ans! #Juninho #Legende #Maestro #teamol pic.twitter.com/aOd2NICaS9
— GRENIER Clément (@clemgrenier) 30 Janvier 2014

« Des moments inoubliables »

Même s’il a préparé ce moment, le Brésilien ne masque pas une certaine émotion au moment d’officialiser son choix. « J’ai essayé de m’y préparer depuis plusieurs années. Mais c’est là qu’on se rend vraiment compte qu’on faisait un métier qu’on aime vraiment. S’entraîner tous les jours, c’était un plaisir pour moi. J’ai débuté ma carrière en 1993. Je suis arrivé à Lyon au bon moment, c’était une équipe qui montait en puissance. Moi, j’étais au top de ma carrière. J’y ai vécu des moments inoubliables, comme à Vasco et dans toutes les équipes où je suis passé. J’ai joué mon dernier match en novembre dernier. Je pensais arrêter avant. »

Désormais, l’ancien maestro de l’OL va pouvoir se reposer. Avant d’enfiler un costume d’entraîneur ? « Ce n’est pas facile, sourit le natif de Recife. Moi, j’aime beaucoup le football. Mais aujourd’hui c’est difficile de dire oui ou non. Aujourd’hui, Rémi (Garde) fait un très bon travail avec le club. Lyon retrouve la forme. Mais bien sûr que dans ma tête, je me vois rentrer à Lyon pour recommencer une nouvelle vie, avec une préparation spéciale. »

Je n'ai pas eu l'occasion de jouer avec lui car arrivé après mais grand respect pour l'homme & sa carrière #Juninho pic.twitter.com/bM0344YOGY
— Bafétimbi Gomis (@BafGomis) 30 Janvier 2014

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|||B.Lacombe : « Il fera un grand entraîneur »

« Il nous a tellement fait rêver, souligne Bernard Lacombe, conseiller du président de l’OL, Jean-Michel Aulas. Il a marqué des buts que je n’oublierai jamais. Je pense à celui qu’il a marqué à Marseille en dribblant trois ou quatre joueurs. C’était extraordinaire. Sur les 531 buts qu’on a marqués lorsqu’il était à Lyon, il est impliqué sur 217 d’entre eux. Ça fait 46%. C’est quand même incroyable ! Sans parler de ses buts contre le Real Madrid, le Barça, Brême, le Bayern...

Ça a été un exemple tous les jours à l’entraînement. Il a beaucoup apporté à notre club. Pour moi, c’est le meilleur joueur de l’histoire de l’OL, même s’il y en a eu d’autres. Mais au plus haut niveau, en Ligue des champions, il a fait des choses énormes. Je suis très fier d’avoir été le chercher au Brésil. Le jour où je l’ai vu, c’était lors d’un match entre Vasco et l’Atlético Mineiro. Ça reste des moments fabuleux.

J’ai eu la chance de récupérer le maillot de Juni lorsqu’il a marqué son dernier but avec Lyon contre Caen. Voir Juni être un ambassadeur de l’OL, c’est ce que l’on souhaite tous. Quand Juni voudra faire son jubilé à Lyon, le président (Jean-Michel Aulas) lui en a parlé, on va l’organiser du mieux possible. Il pourra toujours revenir chez nous. Il a marqué l’histoire.

Les grands joueurs ne se mettent pas toujours à la place des joueurs qu’ils vont entraîner. Ils ne vont pas comprendre que certains joueurs n’arrivent pas à faire certaines choses. Michel Platini était un peu comme ça. Juni sera un peu pareil. Mais c’est un passionné de foot. Tactiquement, il était toujours très pointu sur les avant-matchs. Il venait toujours discuter avec ses partenaires. Je pense qu’un jour ou l’autre, il fera un grand entraîneur. »

La rédaction