"On sait qu’on peut s’améliorer", la Kings League France réagit aux polémiques liées à l’arbitrage et au départ fracassant de Rayan Herry

Rayan Herry n’officiera plus à la Kings League France. Dans une vidéo postée sur YouTube, l’arbitre de 21 ans a annoncé avoir quitté le tournoi de football à sept lancé dans l’Hexagone par Gerard Piqué. Après avoir dirigé trois rencontres, celui qui s’est fait connaître sous le pseudo de "RG28" sur les réseaux, explique avoir mis fin à son aventure au Parc des Expositions de Villepinte, où se déroule les matchs depuis le 6 avril dernier. Le jeune arbitre assure avoir été menacé par un dirigeant de l’équipe 360 Nation (présidée par Jules Koundé, Mike Maignan, Manu Koné et Aurélien Tchouaméni) alors qu’il se trouvait dans la zone du VAR. "C’était des vraies menaces. La personne m’a dit: "J’ai ramené des joueurs du Real et du Barça, j’ai mis beaucoup d’argent et vous nous faites ça (…) J’ai vraiment eu peur."
Rayan Herry explique avoir été contacté tardivement par les organisateurs pour participer à cette première édition française. Il estime ne pas avoir été suffisamment formé aux règles spécifiques de la Kings League, qui ne sont pas exactement les mêmes en fonction des pays et des tournois. "J’étais complétement perdu", glisse-t-il, en révélant toucher avoir touché 50 euros par match. "Je gagne plus en arbitrant en Régional 3", a-t-il ironisé à ce sujet.
Adil Rami suggère que certaines équipes soudoient des arbitres
Lors d’un match électrique entre le Wolf Pack FC d’Adil Rami et FC Slimi de Domingo, Rayan Herry a eu une petite altercation physique avec un joueur. Dans la foulée, le youtubeur originaire de Haute-Vienne a été victime d’une vague de haine sur les réseaux sociaux. Taxé "d’arbitre de Tik Tok" par ses détracteurs, il affirme avoir reçu des menaces de mort. De quoi le décourager de continuer l’aventure.
Dans la foulée, Adil Rami a laissé entendre, sur un ton ironique, que certaines équipes pouvaient acheter les arbitres durant la compétition. "J’ai rêvé de la Kings League, des présidents-coachs qui soudoient les arbitres et trafiquent avec l’organisation pour les secret cards, où ils se mettaient d’accord pour dire quelles cartes choisir à sa position", a écrit l’ancien défenseur de l’OM. "Des coachs et des présidents prêts à tout, se servir de sponsor pour payer tout ça (…) Je me suis réveillé en sursaut, ça avait l’air tellement vrai. Mais ouf, ce n’était qu’un rêve…"
Un officiel expérimenté bientôt nommé pour encadrer les arbires
Face à ces polémiques liées à l’arbitrage, les organisateurs font savoir à RMC Sport que leur "priorité absolue" est "de veiller au respect de toutes les personnes qui participent à la compétition", en promettant d’êtres "intransigeants là-dessus." "Comme toute compétition qui se lance, on sait qu’on peut s’améliorer", reconnaît la Kings League France. "On peut sûrement mieux faire et on prend ça très à cœur. On a vraiment la volonté d’améliorer la qualité et la cohérence de l’arbitrage."
Ali Djedid, un arbitre actif de Ligue 2, participe aujourd’hui à l’analyse des matchs et assure la formation continue des arbitres choisis. Un dialogue est également instauré entre les différentes équipes de la compétition et les hommes au sifflet, qui peuvent reconnaître leurs possibles erreurs et s’en expliquer auprès des intéressés. En complément, "un arbitre expérimenté" sera nommé dans les jours à venir pour superviser l’ensemble des arbitres de la Kings League France, avec une mission d’évaluation, de formation et d’accompagnement.