RMC Sport

La Celeste face aux « rois des nuls »

Diego Forlan

Diego Forlan - -

En quête d’un 15e succès en Copa America, l’Uruguay devra écarter le Paraguay, qu’il affronte pour la première fois en finale ce dimanche (21h) à Buenos Aires. Pas une mince affaire face à un adversaire solide et qui a fait, dans cette compétition, du match nul son unique spécialité…

Un match nul, ça peut rapporter gros. Très gros. Surtout si vous avez une défense disciplinée, un brin de chance, l’aide des montants et enfin, un gardien d’exception, rayonnant sur sa ligne et tout simplement écœurant pour les attaquants adverses. Le Paraguay de Gerardo Martino a une bonne dose de tous ces ingrédients dans sa besace et c’est pour cela que la sélection guarani se retrouve, ce dimanche (21h) dans la capitale argentine, si proche de Montevideo, en mesure de disputer la 43e édition de la Copa America à l’Uruguay. 32 ans après son dernier titre, le tout sans avoir gagné… le moindre match. Mais en ayant, à chaque fois, mis sous l’éteignoir ses adversaires : l’Equateur (0-0), le Brésil (2-2) et le Venezuela (3-3) en poule, avant de faire rompre aux tirs au but la Seleçao en quarts (0-0, 2 tab à 0) et la Vinotinto en demies (0-0, 5 tab à 3).

Cinq matches, cinq nuls : du jamais-vu dans une compétition FIFA. La passe de six pourrait bien faire le bonheur de l’Albirroja. « Aller jusqu'aux tirs au but comme nous l'avons fait contre le Brésil et le Venezuela serait risqué, prévient Justo Villar. Nous ne pouvons pas reproduire la même chose en finale car l'Uruguay s'est qualifié en pratiquant un jeu de qualité et possède de grands joueurs. » Vraie peur ou intox de la part du capitaine paraguayen, impérial devant Neymar et consorts et invaincu depuis 280 minutes dans la compétition ?

« Mettre les ballons au fond »

Toujours est-il que le grand favori de cette finale, c’est l’Uruguay, fort de ses quatorze titres en Copa America (contre deux pour le Paraguay) et qui vise la passe de 15 dimanche. « Dans cette épreuve, en plus de bien jouer, il faut savoir mettre les ballons au fond », rappelle Enzo Francescoli, vainqueur en terre argentine du trophée en 1987 et capitaine de la dernière épopée uruguayenne victorieuse (1995). Pour les buts, la Celeste pourra compter sur Luis Suarez, co-meilleur buteur de la compétition (3 buts). Mais aussi sur l’abnégation de Diego Forlan, certes muet dans ce registre depuis un an en sélection, mais non moins déterminé. « Si on devait gagner la coupe et que je ne marque toujours pas, je serais le plus heureux du monde. » Heureux présage ?