La folle soirée de l’Argentine

Diego Maradona a qualifié de « miracle » samedi le but dans le temps additionnel de son attaquant Martin Palermo, qui a permis à l'Argentine d'arracher un succès important sur le Pérou (2-1), pour sa qualification au Mondial 2010.

L’image a déjà fait le tour du monde. Ivre de joie, Diego Maradona court sous un déluge et s’offre un plongeon quatre étoiles sur la pelouse détrempée du stade Monumental de Buenos Aires. Pas sûr qu’il ait été aussi démonstratif s’il avait remporté la Coupe du monde… Le Mondial, justement, s’est considérablement rapproché pour l’Argentine samedi soir après l’incroyable victoire sur le Pérou (2-1). Grâce à ce succès acquis dans la tempête, la sélection albiceleste a récupéré la quatrième place de la zone Amsud, synonyme de qualification directe pour l’Afrique du Sud. Si les doubles champions du monde (1978, 1986) ont désormais leur destin en main avant de se déplacer en Uruguay dans la nuit de mercredi à jeudi (1h du matin heure française), Diego Maradona a bien raison de prendre Martin Palermo dans ses bras.

« Le miracle de la Saint-Palermo »

L’attaquant de Boca Juniors, 36 ans, a offert les trois points de la victoire à la 92e minute, deux minutes après l’égalisation du Pérou. Il n’avait plus été appelé en sélection depuis dix ans ! « C’est le miracle de la Saint-Palermo », s’est carrément exclamé Maradona, qui avait donné pour consigne à son remplaçant : « Vas-y et règle-moi ce problème… » De plus en plus contesté dans son pays, Diego Maradona a donc évité le pire. Lui qui avait « joué » avec les journalistes durant toute la semaine, faisant entendre qu’il pouvait démissionner s’il n’avait pas les pleins pouvoirs avant de revenir le lendemain sur ses déclarations, a encore beaucoup à prouver. Face au Pérou, son équipe n’a encore une fois rassuré personne. Le seul objectif est donc pour l’heure d’assurer la qualification pour la Coupe du monde, une compétition à laquelle les Argentins participent sans discontinuer depuis 1974. Un match nul en Uruguay devrait suffire aux coéquipiers de Leo Messi, encore très décevant samedi. En cas de défaite, l’Argentine, sous la menace de l’Equateur, peut trembler. Entre une élimination directe et la 5e place synonyme de barrage face au 4e de la zone Concacaf, Diego Maradona n’est pas encore tout à fait sorti d’affaire….

La rédaction