Laporte : « Nous perdons un grand frère »

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Bernard Laporte, quelle est votre première réaction après le décès de Thierry Gilardi ?
C’est un sentiment de tristesse. Personnellement, je perds un ami. Quelqu’un que j’ai appris à connaître au Stade Français dont il était le vice-président. C’était quelqu’un d’agréable à vivre. Un grand frère. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille. Il laisse beaucoup d’amis parce qu’il était vraiment généreux et complice avec les gens. Au Stade Français, c’était le grand frère de tous les joueurs. Je sais d’ailleurs que le week-end dernier, il a partagé des moments avec eux. Il avait toujours le sourire et était agréable à vivre. C’est une triste soirée pour nous.
Même s’il commentait le football, Thierry Gilardi était avant tout un amoureux et un connaisseur du rugby…
Oui puisqu’il avait même joué au rugby au poste de demi d’ouverture. Quand je l’ai vu arriver en tant que vice-président au Stade Français, je me suis demandé ce qu’il faisait ici, lui journaliste de football. Mais il a été admis tout de suite car il connaissait les normes de ce sport. Tout le monde aimait Thierry Gilardi parce qu’il était généreux, ne disait jamais du mal des gens et positivait toujours. On aimerait que le monde entier soit fait de gens qui ont son caractère et son tempérament. Je le répète, nous perdons un grand frère.
Quel souvenir gardez-vous de lui ?
J’en ai beaucoup, mais surtout lorsque je n’étais plus au club puisque je ne l’ai connu qu’un an avant de rejoindre l’équipe de France. Quand je revenais dans le vestiaire du Stade Français lorsqu’ils avaient gagnés, il m’embrassait tout le temps. Je voyais au fond de son regard, la joie pour les autres. Mais pas pour lui car c’est quelqu’un qui ne se mettait jamais en avant. Il était content que les gens autour de lui soient heureux. Et quand le Stade Français perdait, il était toujours présent, autour des joueurs. N’ayons pas peur des mots, c’était quelqu’un de fantastique.