Larqué : « Furiani ? Le temps n’a rien effacé »

- - -
Jean-Michel Larqué, quels ont été vos impressions après avoir vu le documentaire consacré au drame de Furiani ?
On sent que rien n’a pu effacer ce souvenir. En regardant ce documentaire, on a le sentiment que le drame est arrivé hier. On sent que les gens ont été marqués dans leur chair et que le temps n’a strictement rien effacé. Tout le monde se met à nu pour exprimer sa douleur. Je dirais que ce documentaire est vrai.
Vous deviez alors commenter le match Bastia-OM pour TF1...
Oui, mais je connaissais Bastia aussi en tant que joueur. J’ai aussi commenté des matches sur la vieille petite tribune qui était justement à la place de cette tribune provisoire. J’étais tout en haut. On commentait les exploits de Claude Papi, de Franceschetti et de Fanfan Félix… Pu.. j’en ai des frissons !
Que faudrait-il pour commémorer au mieux ce drame ?
J’ai vu le maillot du petit Bosetti (joueur de Nice). Sur le numéro 33, il a mis les visages de ses copains supporters de Nice. On pourrait imaginer quelque chose comme ça. On pourrait reprendre les visages des victimes de Furiani et les imprimer sur les numéros ou quelque chose comme ça.
Ne plus jouer au football le 5 mai semble être la meilleure solution mais est-ce un combat perdu d'avance compte tenu des réalités économiques ?
Si ce combat est perdu d’avance, cherchons une autre voie. Ce n’est pas en faisant l’impasse qu’on va rendre hommage. Il y a deux choses dans ce drame : il faut rendre l’hommage et ne pas recommencer les mêmes erreurs. Il faut trouver un compromis qui puisse permettre de rendre hommage, mais ça, ça ne doit pas être très difficile, mais il faut aussi faire passer le message : des bêtises sont encore faites dans les stades !
A lire aussi :
Comment le foot français doit-il honorer la mémoire des victimes de Furiani ?
Drame de Furiani : soirée spéciale