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Le Brésil enfièvre le Gabon

Daniel Alves

Daniel Alves - -

C’est un événement : pour la première fois en près d’un demi-siècle, la Seleçao joue en Afrique francophone subsaharienne. Rendez-vous ce jeudi (19h) à Libreville face au Gabon, qui profite de l’occasion pour inaugurer son grand stade en vue de la CAN 2012, dans deux mois.

Ils sont arrivés lundi soir et ont ramené à la surface des souvenirs (très) lointains. 1967, les Brésiliens de Pelé débarquent (déjà) à Libreville pour un match amical face au Gabon qui se terminera sur la marque de 4-1 en leur faveur. Quarante-quatre ans plus tard, les désormais quintuples champions du monde sont de retour. Même aéroport, même engouement : ils étaient des centaines pour accueillir une sélection qui bénéficie toujours d’une énorme cote d’amour sur le continent. « On s’attend à un sacré spectacle, d’autant que ce match nous permettra également de tester nos nouvelles installations », assure le président gabonais Ali Bongo.

Théâtre de la finale de la CAN 2012 en février prochain, le « Stade de l’amitié sino-gabonaise » d’Angondjé (quartier dans le nord de la capitale), construit comme son nom l’indique par des ingénieurs chinois, sera en effet baptisé ce jeudi. Les ultimes travaux attendront encore un peu. Le prix des places oscille entre 3 000 (4,5 euros) et 20 000 francs CFA (environ 35 euros). Les 40 000 places devraient aisément trouver preneurs malgré des absences notables dans la sélection de Mano Menezes, dont celles des Madrilènes Kakà et Marcelo. Parmi les stars attendues, le buteur du FC Porto, Hulk, ou encore le latéral barcelonais Daniel Alves.

Rohr toujours aux manettes

Dans les rangs des Panthères, toujours entraînées par Gernot Rohr malgré quelques incertitudes ces dernières semaines, on essaiera avant tout de faire bonne figure à deux mois du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (le 21 janvier 2012), que le Gabon co-organisera avec la Guinée Equatoriale. De retour au pays (aux Sapins FC) et en équipe nationale, le vétéran (34 ans) et capitaine Daniel Cousin a assuré aux médias locaux ne pas craindre la prestigieuse opposition : « Je n’ai jamais eu peur, même du Brésil, à la veille d’un match ». Les Ovono, Ekuelé Manga, Aubameyang et autre Mouloungui seront-ils sur la même longueur d’onde ? Le public gabonais, pas très rassuré par les dernières prestations de ses joueurs, l’espère ardemment.