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Le futur sélectionneur de la Palestine ne fait pas de politique

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Le Français Moussa Bezaz, 51 ans, se rendra lundi en Cisjordanie pour devenir le nouveau sélectionneur de l’équipe de Palestine. Ancien coach de Nancy et Charleville-Mézières, Bezaz a été approché par la Fifa pour «rapprocher les peuples grâce au football».

Comment avez-vous été approché ?
J’ai été contacté par la Fifa par l’intermédiaire de la Fédération française et du DTN Gérard Houiller. J’avais le profil qui correspondait. J’ai tous mes diplômes requis, j’ai une expérience en L2 et une autre dans la formation.

Vous êtes-vous déjà rendu en Cisjordanie ?
Je n’ai encore rien signé. On a eu plusieurs entretiens à Paris. J’ai beaucoup réfléchi. Maintenant, je vais aller sur le terrain lundi pour me rendre compte de visu comment ça se passe et comment je vais pouvoir travailler.

Quel est le niveau du football palestinien ?
Je sais qu’ils ont un championnat. Dans ces régions, il y a des passionnés. Je ferai un check up pour évaluer leur niveau et à partir de là j’essayerai de les faire progresser. J’avais vu un match amical entre la Palestine et la Chine aux Emirats arabes unis. Ils ont des joueurs intéressants mais ils ont besoin de travailler.

Pensez-vous que vos origines algériennes ont joué en votre faveur ?
Ça peut être de la discrimination dans l’autre sens. Je n’ai jamais tenu compte de la religion ou de la couleur de peau. J’ai exercé en France pendant longtemps, je me suis jamais posé la question. C’est surtout parce que je parle anglais et que je comprends bien l’arabe. Et j’ai aussi exercé pendant quatre ans aux Emirats arabes unis, à Al Aïn avec les moins de 18 ans.

Peut-on rester neutre quand on est sélectionneur de la Palestine ?
Je vais là-bas pour faire du football, c’est tout. Le conflit israélo-palestinien, c’est un autre problème. J’ai été contacté par l’intermédiaire de la Fifa pour rapprocher les peuples grâce au football.

Vous n’allez pas là-bas pour faire de la politique ?
Si c’est pour faire ça, je rentre chez moi. La politique sera mise de côté.

Julien Marival