Le Stade des lumières, en attendant la première pierre

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Oubliée, la polémique née au lendemain des chants anti-stéphanois entonnés au balcon de la mairie de Lyon. Ce mercredi à Décines, Jean-Michel Aulas, grand patron de l’OL depuis 1987, a endossé avec le sourire les habits de chef de délégation pour la soixantaine de journalistes venus visiter le site du futur stade des Lumières. Si 25 millions d’euros ont déjà été injectés pour préparer le terrain (étanchéisation des sols, arrachage des arbres), la très symbolique première pierre devrait être posée cet été. Initialement prévue pour le printemps, cette cérémonie synonyme de démarrage des grand travaux a été repoussée en raison d’un recours déposé par l’association « Carton Rouge ».
« L’opposition a changé, glisse Aulas. Avant, son objectif était de ne pas faire le stade. Maintenant, c’est plutôt repousser le début des travaux » Soucieux de ne pas passer en force, l’OL, qui s’attendait à une contestation plus dense, patientera donc quelques semaines supplémentaires, le temps pour le Tribunal Administratif de rendre son avis. Des contretemps, Aulas en a vus d’autres depuis le lancement du projet en 2007. Quelques mois de retard supplémentaires ? Le président lyonnais ne s’affole pas. « On essaie de faire en sorte de jouer tout ou partie de la saison 2014-2015 dans le stade, rappelle Aulas. Sinon, on démarrera en 2015-2016. Mais on reste convaincu qu’une partie de la saison 2014 se jouera dans le stade des Lumières, rebaptisé avec un nouveau naming. »
27 mois de travaux
A peine troublée par la quinzaine de manifestants venus clamer leur opposition, la visite aura permis de prendre la mesure de l’énorme chantier à venir. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Pendant 27 mois, 1500 personnes vont s’atteler à bâtir une enceinte de 60 000 places. Pendant les quatre mois de terrassement qui suivront la pose de la première pierre, 200 camions seront nécessaires pour enlever la terre… Car outre le stade, OL-Land comprendra aussi un parc de loisirs, une zone commerciale, deux hôtels, un centre de remise en forme, des bureaux d'affaires et un centre d'entraînement.
Côté finances, l’avenir du projet s’était éclairci le 26 juillet dernier avec l’arrivée du groupe BTP Vinci (un investissement estimé à 100 M€ lui permettant de posséder 49% de la société maître d’ouvrage). Coût total de l’opération : 470 M€. Le prix à payer pour le magnifique écrin à venir dont les architectes sont les mêmes que ceux de l’Emirates Stadium d’Arsenal, réputé comme l’un des plus beaux d’Europe.
Le titre de l'encadré ici
Le Stade des Lumières en dates :|||
- 13 février 2007 : L’OL est introduit en bourse, opération qui permet au club de lever les fonds pour la création du stade.
- Juin 2010 : Date initialement prévue pour la livraison de l’enceinte de 60 000 places. Le permis de construire n’est toujours pas déposé…
- 25 janvier 2011 : dépôt du permis de construire (document de 5200 pages)
- Mai 2011 : Le projet fait l’objet d’une déclaration d’intérêt général (DIG).
- 26 juillet 2011 : Le groupe BTP Vinci s’intègre au projet (investissement estimé : 100 M€, qui permet à Vinci de posséder 49% de la société maître d’ouvrage).
- Automne 2011 : avis favorables prononcés à l’égard des enquêtes d’utilité publique, obligatoires dans le cadre du plan local d’urbanisation (PLU).
- Janvier 2012 : L’Etat s’engage à financer 50% du coût de l’échangeur situé sur la RN 36.
- 3 février 2012 : Signature du permis de construire du futur Grand Stade de l’OL.
- Eté 2012 : Début des travaux, durée estimée du chantier : 27 mois.
- 2014 : Livraison du Grand Stade.