Les Bleues le regretteront longtemps

Eugénie Le Sommer - -
L’équipe de France féminine devra encore attendre avant de connaitre l’ivresse d’une finale d’un tournoi international. Comme lors de la dernière Coupe du monde, les Bleues se sont arrêtées en demi-finales des Jeux Olympiques, ce lundi à Wembley, en s’inclinant face au Japon (2-1). Une issue cruelle tant les Françaises ont dominé la rencontre face aux championnes du monde. Exactement comme elles l’avaient fait le 19 juillet dernier en les battant à Charléty en match de préparation (2-0). Si elles ont montré autant d’intention, les filles de Bruno Bini ont manqué de mordant dans le dernier geste. « On était au-dessus des Japonaises, peste Elise Bussaglia. On aurait dû être plus tueuses. » Au total, les coéquipières de Louisa Necib ont tiré 27 fois au but contre seulement… 4 tentatives pour leurs adversaires.
Ces dernières n’ont eu besoin que d’une demi-occasion pour ouvrir le score. A la réception d’un coup-franc, Sarah Bouhaddi, jusqu’alors très tranquille, a complètement manqué sa sortie aérienne. Une aubaine pour Yuki Ogimi (1-0, 32e). Un coup dur pour les Bleues. Avant le coup de massue porté juste au retour des vestiaires par Mizuho Sakaguchi (2-0, 49e). Sonnées mais pas coulées, les Bleues ont investi la surface de réparation adverse. Tour à tour, Bussaglia (51e, 60e), Franco (51e), Delie (54e) ou Necib (68e, 71e) ont manqué la cible ou ont buté sur l’impériale gardienne Miho Fukumoto.
Le Sommer marque et provoque un penalty
Eugénie Le Sommer, tout juste entrée en jeu, a enfin redonné espoir au clan français sur une reprise magnifique (2-1, 76e). Dans la foulée, la Bretonne, fauchée dans la surface de réparation, a même donné la balle de l’égalisation à Elise Bussaglia (78e). Mais cette dernière a raté la balle de match en tirant son penalty à côté du but japonais. « Il y aura difficilement pire souvenir, avoue la milieu de terrain. Rater un penalty qui peut vous envoyer en finale olympique… Laissez-nous le droit d’être déçues ce soir. Dès demain, on se battra pour la médaille de bronze. » « Il y a des matches comme ça... L’an dernier, ça marchait pour nous quand on avait marqué contre l’Angleterre à la dernière minute (quarts de finale du Mondial, ndlr) », philosophe Laura Georges.
La chance française est passée malgré de nouvelles tentatives infructueuses. Au lieu de retrouver Wembley, jeudi pour la finale (20h45), elles disputeront le match pour le bronze face au Canada dans l’anonymat de Coventry (14h). Un succès serait synonyme de meilleure performance dans une compétition internationale. « Avant le début des JO, on s’était dit que quel que soit le métal, on voulait ramener quelque chose », positive Laura Georges. Mais il y avait tellement mieux à faire…