Barça-Real : Madrid a-t-il pris l’ascendant ?

Eliminé par le Real Madrid hier en demi-finale de la Coupe du Roi (1-1 ; 1-3) , le Barça a surtout perdu un duel de plus face à son grand rival historique. Et cela commence à devenir une habitude. Le vent aurait-il tourné, alors que se profile un nouveau clasico, ce samedi en Liga ?

Le temps où les Madrilènes se rendaient en Catalogne comme on s’avance sur l’échafaud est désormais révolu. Une fois encore, les joueurs de José Mourinho l’ont démontré mardi soir, en s’imposant avec panache à Barcelone (3-1) en demi-finale retour de la Coupe du roi. A tel point que le Nou Camp est devenu depuis quelques matchs le terrain de jeu préféré des Merengue. Sur leurs quatre derniers déplacements en terre catalane (toutes compétitions confondues), les Madrilènes n’ont en effet jamais perdu (deux nuls et deux victoires). Et sur les 7 derniers clasicos, le Real n’en a lâché qu’un seul.

La presse madrilène ne s’y est d’ailleurs pas trompée. A commencer par Marca, qui n’a pas fait dans la demi-mesure. « Le Real démonte le Barça », pouvait-on ainsi lire en une de son édition du jour. Et de qualifier le succès en Catalogne de «plus grande victoire des cinquante dernière années». Un poil plus soft, As titrait de son côté : « Le Real dévore le Barça.»

Un Barça méconnaissable

Même si le FC Barcelone file tout droit vers un 22e titre en Liga (16 points d’avance sur le Real), les Catalans semblent avoir perdu l’ascendant psychologique qu’ils avaient sur les coéquipiers de Ronaldo. Si le scénario de ces chocs au sommet est toujours le même avec un Barça qui garde le ballon et un Real qui contre, les résultats, eux, sont désormais différents. Les contre-attaques madrilènes sont devenues meurtrières tandis que les possessions de balle barcelonaises sont désormais stériles. Idem il y a une semaine en Ligue des champions, où on avait cru voir le fantôme du Barça face au Milan AC.

La convalescence à New York de Tito Vilanova n’est sûrement pas étrangère à cette mauvaise passe. Le rendement de «la Triade» (Iniesta-Xavi-Messi) pose également question. Si Iniesta sort légèrement du lot, Xavi semble fatigué tandis que Messi se trouve comme orphelin, livré à lui-même en raison de la baisse de régime de ses deux compères.

Bref, il y a quelque chose qui cloche en ce moment au royaume barcelonais. Et au train où vont les désillusions, ce n’est pas le clasico bis qui se profile ce samedi en Liga qui risque d’améliorer la situation actuelle du Barça.

Moussa Fofana