Barça-Real : Madrid ne craint pas le gouffre

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Les discours empreints d’humilité du vestiaire catalan ne trompent personne. En cas de victoire ‘blaugrana’ sur la pelouse du Camp Nou ce dimanche, l’affaire serait pliée. Avec 11 points d’avance, un rythme de croisière affolant qui porterait à 9 le nombre de victoires consécutives du Barça cette saison, il faudrait alors un cataclysme pour empêcher Lionel Messi et ses coéquipiers d’accrocher un 22e titre de champion au palmarès du club. « C’est une opportunité fantastique et nous prendrions un sérieux avantage psychologique », a d’ailleurs reconnu le régulateur catalan Xavi, sur le site du club.
Il y a encore quelques jours, la crise couvait dans la maison blanche. Pour avoir glissé un maillot d’Ozil, peu utilisé cette saison, sous sa propre tunique, le défenseur madrilène Sergio Ramos mettait ostensiblement en cause les choix de son entraineur José Mourinho. Par presse interposée, les deux hommes ont alors échangé des amabilités, comme le fameux : « Ramos ? Je m’entends mieux avec ma femme », lancé par l’entraîneur portugais. Mais aussi vite qu’elle avait éclaté, la crise est retombée. Ramos a ravalé sa bile, le vestiaire s’est expliqué et le Real a atomisé l’Ajax (4-1) mercredi en Ligue des Champions, grâce notamment à un triplé de Cristiano Ronaldo sur le chemin de sa meilleure forme.
Le Barça sans sa charnière
Après un début de saison laborieux, marqué par des défaites à Getafe (2-1) et Séville (1-0), la courbe s’est inversée à Madrid. Au point d’envisager ce déplacement à l’aune de la dernière visite madrilène au Camp Nou en Liga. En avril dernier, le Real était venu s’imposer (2-1) pour une véritable finale du championnat. Enfin décomplexé, Mourinho, battu six fois lors des clasicos, a ironisé face à la presse, alors qu’on l’interrogeait sur une éventuelle défaite. « Pourquoi envisagez-vous la défaite ? Pourquoi êtes-vous si pessimistes, ou optimistes, je ne sais pas ? », a ainsi lancé le ‘Special One’ cette semaine.
Chez les Barcelonais, si l’entrée en fonction du nouveau coach Tito Vilanova est pour l’instant couronnée de succès, le successeur de Josep Guardiola devra se passer de sa charnière titulaire Carles Puyol (luxation de l’épaule) – Gerard Piqué (entorse). Concernant la participation de ce dernier, les Catalans entretiennent le doute, même si le sélectionneur espagnol Vicente Del Bosque ne l’a pas retenu dans le groupe qui doit affronter la France (16 octobre), en éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. La paire Alexandre Song – Javier Mascherano devrait ainsi être alignée face à Gonzalo Higuain… ou Karim Benzema. Le Français, en feu après son but fabuleux inscrit contre l’Ajax, n’attend que ça.