Examens réussis pour Diarra

Lassana Diarra a effectué ses grands débuts, hier, avec le Real Madrid (victoire face à Villareal, 1-0). Le Français est sorti sous une ovation du stade Bernabeu.

La ressemblance avec Claude Makélélé est frappante. Lassana Diarra est la copie conforme de son illustre aîné. L’allure sur le terrain est identique, l’abattage physique et la générosité aussi. Dans son rôle ingrat de harceleur du porteur de balle, celui que tout le peuple madrilène surnomme déjà Lass a parfaitement rempli sa mission, pour sa première titularisation au sein de la formation madrilène. Pourtant, sans la blessure de dernière minute de Guti, l’international français aurait certainement débuté sur le banc et n’aurait pas pu démontrer l’étendue de son talent.

Aligné dans l’entrejeu aux côtés de Gago, il a insufflé à l’ensemble de ses partenaires son envie et sa combativité, n’hésitant pas à venir prêter main forte aux attaques des Merengue.
Hormis cette capacité à se projeter vers l’avant, c’est son impact physique qui a fait sensation hier. Dès les premières minutes du match, l’ancien joueur de Portsmouth avait le droit de goûter aux applaudissements de Santiago Bernabeu, à la suite d’un tacle rageur. Depuis la blessure de Mahamadou Diarra, il manquait un pittbull au Real, ce n’est plus la peine de chercher.

Pas du tout intimidé par l’enjeu, Lass a séduit tout au long de la première mi-temps par son activité incessante à la récupération et la justesse de ses passes. Aussi bien dans le jeu court que dans le jeu long. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine du seul et unique but de la partie. Excentré côté gauche, il envoyait une superbe transversale et trouvait Robben qui parachevait le travail de son ex-nouveau coéquipier.

C’est le nouvel Lass des cœurs !

Au retour des vestiaires, la mauvaise période du Real Madrid a coïncidé avec la baisse de régime du milieu récupérateur français, coupable de relances hasardeuses dont une dans sa propre surface qui aurait pu coûter l’égalisation à son équipe. De là à dire que le Real est déjà dépendant de sa recrue hivernale, il n’y a qu’un pas qu’il ne faudrait surtout pas franchir. Il est encore trop tôt pour pouvoir affirmer que Lassana Diarra va s’imposer dans un club où la pression est difficilement gérable.
Si la deuxième période de Lass fut un ton en dessous de son premier acte, sa sortie du terrain à la 78e minute a révélé qu’il avait marqué des points. L’ovation que lui a réservée Bernabeu est un signe. Surtout lorsqu’on connait l’exigence du public madrilène. Il a en tout cas totalement éclipsé la prestation de l’autre recrue du mercato, Klaas-Jan Huntelaar.

La rédaction - Antoine Simonneau