Le Barça prend une option

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Ce clasico n’avait pas exactement la même saveur que les précédents. Le départ de Guardiola du banc barcelonais au profit de son ex-adjoint Tito Vilanova combiné à l’absence de Pepe, victime d’un traumatisme crânien ce week-end a enlevé de la moelle à ce match aller de Supercoupe d’Espagne, première de la saga Barça-Real 2012-2013. Pourtant sur le rectangle vert du Nou Camp, rien n’a changé. Les Catalans ont eu le contrôle du ballon et les Madrilènes se sont appliqués à ressortir vite lorsqu’ils l’ont pu pour se procurer de rares occasions en contre. Malgré cette domination, le Barça a concédé l’ouverture du score avant d’offrir une magnifique réaction proche de la démonstration que le score ne reflète pas (3-2).
Seule surprise parmi les 22 acteurs présents au coup d’envoi, la titularisation de Callejon, meilleur buteur du Real Madrid lors des matches de présaison. Fabregas et Puyol côté blaugrana ont pris place sur le banc tout comme Higuain ou Di Maria côté madrilène. D’emblée, Barcelone a montré une maladresse inhabituelle, laissant quelques opportunités aux attaquants du Real Madrid en profondeur. Mais les coéquipiers de Messi ont tissé leur toile dès le quart d’heure de jeu étouffant peu à peu leurs adversaires. Malgré deux occasions pour « La Pulga » qui, chose rare, a manqué le cadre à 18 m des cages, le score est resté désespérément vierge.
Messi répond à Ronaldo
Sur la première action d’envergure des hommes de Mourinho à la 55e minute, le corner botté par Ozil a trouvé la tête de Cristiano Ronaldo. Le Portugais est ainsi devenu le premier joueur de la Casa Blanca à scorer dans quatre matches consécutifs dans l’antre de l’ennemi catalan. Dans la minute suivante, Mascherano a joué les orfèvres offrant d’une transversale magistrale la balle d’égalisation à Pedro. Dès lors, le match s’est emballé. Sur une provocation d’Iniesta dans la surface, Ramos a tout emporté laissant Messi répondre à son rival lusitanien sur penalty (2-1, 69e). Le triple ballon d’or a ainsi égalé César au rang des meilleurs buteurs face au club de la capitale avec 14 réalisations.
Sur leur lancée, les Blaugrana ont définitivement éteint leurs adversaires grâce à une initiative d’Iniesta qui a baladé l’arrière garde de la maison blanche avant de servir Xavi dans la surface, qui a transformé l’offrande (3-1, 77e). Pour raviver les mémoires, Valdès, le portier barcelonais s’est alors rappelé au souvenir d’un clasico à Bernabeu où il avait coûté un but aux siens. Sa feinte sur Di Maria n’a trompé personne, surtout pas l’Argentin qui a réduit l’écart. Certains acteurs ont changé, mais le scénario est resté le même.