Levante, le conte de fées

Levante est invaincu en Liga après neuf journées - -
C’est un petit club peuplé d’irréductibles footballeurs qui résiste à l’envahisseur. Un à un, ses adversaires, pourtant prévenus, viennent déposer les armes. Cette formation, c’est Levante, la surprise de ce début de saison en Europe. Avec sept victoires et deux matchs nuls en neuf journées, le club valencian -qui vit dans l’ombre de son grand voisin (le Valence CF)- occupe la 1ère place de la Liga, un point devant le Real Madrid. C’est d’ailleurs dans le charme désuet du stade Ciutat de Valencia que les hommes de José Mourinho ont concédé leur seule défaite en championnat, le 18 septembre dernier (1-0).
Avec un budget de 21 millions d’euros, soit l’équivalent de celui de Dijon, actuel 13e en Ligue 1, Levante n’était pourtant pas programmé pour jouer les premiers rôles cette année. Surtout lorsque le Real Madrid ou le FC Barcelone affichent des budgets de 450 et 428 millions d’euros. « Ce n'est pas juste une coïncidence, a concédé Pep Guardiola, l’entraîneur du Barça en conférence de presse lundi. Ils font de très belles choses et c'est pour cela qu’ils sont en tête. C'est spectaculaire. »
Rubén Suarez : « L’adversaire à battre »
Vainqueurs, hier, sur le fil de la Real Sociedad (3-2), les hommes de Juan Ignacio Martinez ne craquent pas face à la cadence infernale imposée par les Madrilènes et les Barcelonais. Composé de vieux briscards (Ballesteros, Juanfran) et de joueurs revanchards (Arouna Koné, Juanlu), l’effectif de l’ancien club de Peguy Luyindula affiche une solidarité et une détermination sans faille. « Au jour d’aujourd’hui, nous sommes l’adversaire à battre, déclare le milieu de terrain Rubén Suarez. Même si nous n’en sommes qu’à neuf journées, nous sommes les premiers et les gens veulent nous battre. » Si le costume a changé pour les joueurs de Levante, il ne semble pas trop grand pour le moment.