Liga : le patron, c’est le Barça

Luis Suarez, le meilleur buteur de la Liga - AFP
LES TOPS
Barça : un réveil qui régale
L’image va certainement inspirer quelques montages moqueurs sur la toile. Lionel Messi seul au milieu de… six joueurs de l’Atlético, pour reprendre victorieusement le centre en retrait de Jordi Alba (30e). Malmené tout le début de match, à l’image de l’ouverture du score précoce (10e) de Koke, le Barça a ensuite lancé une piqûre de rappel à ses rivaux. Quand la machine catalane se met en marche, l’arrêter tend à la chimère.
Trop forts, trop précis, trop efficaces, les Barcelonais. L’égalisation de l’Argentin, au terme d’un beau travail de Neymar, avait concrétisé ce retour en force des hommes de Luis Enrique, qui monopolisaient le cuir et se montraient les plus dangereux. Le but du break signé Suarez enfoncera le clou (38e). Malgré 25 minutes à 11 contre 9, le Barça n’en rajoutera pas après la pause. L’essentiel était déjà fait. En Liga, le patron est bien catalan.
Luis Suarez rime avec avant-centre parfait
Robert Lewandowski et Sergio Agüero méritent leur place dans le débat. Mais comment ne pas placer Luis Suarez au sommet des avants-centres de la planète football ? Son but contre l’Atlético, celui qui permettait au Barça de prendre l’avantage en fin de première période, est un modèle du genre qui montre combien l’Uruguayen est un buteur de classe : appel en profondeur parfait pour un délice de service signé Dani Alves, protection de balle efficace devant Gimenez, frappe pile au bon moment (combien d’attaquants en Ligue 1 auraient pris le ballon trop tôt ?…).
Sans oublier le petit facteur réussite des plus grands avec ce ballon qui file entre les jambes du gardien madrilène, Jan Oblak. Pas le but le plus spectaculaire de l’année mais une réalisation qui raconte beaucoup sur ses qualités. Au fait, c’était son 19e en Liga cette saison. De quoi conforter sa place méritée de meilleur buteur du championnat.
LES FLOPS
Filipe Luis craque et abandonne les copains
Vu l’endroit du forfait, difficile pour lui de passer inaperçu. Sous le nez de l’arbitre et devant les bancs des deux équipes, Filipe Luis a craqué. Déjà chaud bouillant et forcément énervé par le retournement de situation made in Barça, le défenseur brésilien de l’Atlético est passé en mode agression juste avant la pause. Une intervention semelle en avant pour venir fracasser (a priori sans dégât) le genou gauche de Lionel Messi (44e). Inutile et dangereux. L’arbitre n’a pas hésité une seconde : expulsion. Et l’absence de contestation de Diego Simeone confirmait le caractère plus que mérité de ce rouge.
Une semaine à oublier pour la défense de l’Atletico
Jusque-là, ils n’avaient pris que huit buts en championnat. Imperméable, l’arrière-garde de l’Atletico pouvait faire peur aux plus belles armadas offensives espagnoles et européennes. Mais son aura a perdu de sa superbe en quelques jours. Mercredi, la défense des Colchoneros encaissait trois buts à domicile contre le Celta Vigo, qui arrachait ainsi sa qualification pour les demi-finales de la Coupe du Roi.
Et ce samedi, c’est le Barça qui aura fait craquer deux fois les hommes de Diego Simeone après en avoir déjà mis deux à l’aller. Pas de quoi trop s’inquiéter non plus vu l’adversaire en face. Mais les expulsions de Filipe Luis et Diego Godin (65e pour deux cartons jaunes) montrent une certaine nervosité dès que cette défense se retrouve sous haute pression. D’autres en profiteront peut-être. Il va falloir resserrer tout ça pour garder espoir en Liga et tenter d’aller loin en Ligue des champions.
L’Atletico battu sur le plan national ?
Trois jours avant le choc du week-end, l’élimination en Coupe du Roi contre le Celta Vigo relevait presque de l’anecdote. Une sensation encore renforcée en voyant l’Atlético dominer le début de match et ouvrir le score par Koke. Mais le retour en force du Barça et la victoire catalane ont brisé les rêves des coéquipiers d’un Antoine Griezmann bien discret au Camp Nou. Sortis de la Coupe, les Colchoneros naviguent désormais à trois points des Barcelonais en Liga.
Mais les joueurs de Luis Enrique comptent un match en retard à disputer mi-février sur la pelouse du Sporting Gijon. Sans faire offense à ces derniers, on voit mal Messi et compagnie ne pas s’y imposer. Cela donnerait six points d’avance au Barça. Irrémédiable face à une telle armada ? On ne parierait pas sur le contraire en tout cas. Si les Madrilènes et leur coach y croiront jusqu’au bout, la Ligue des champions pourrait finalement se révéler comme le seul chemin possible vers un titre cette saison.