Nouioui, plus belle la vie

Originaire de Marseille, Lassad Nouioui a connu sa première titularisation avec le Deportivo La Corogne. Le Franco-Tunisien au parcours atypique ne compte pas s’arrêter là et rêve désormais de l’OM.

Il est passé d’un port à l’autre. De la Canebière au stade du Riazor. Formé dans les quartiers de Marseille (Félix-Pyat, Saint-Gabriel), le jeune homme de 23 ans fait aujourd’hui les beaux jours de La Corogne. Repéré à 18 ans par l’AC Ajaccio, le Franco-tunisien tente l’aventure en Corse. D’abord en moins de 18 ans. Puis en CFA 2 dans le groupe de Rolland Courbis. Mais les choses se compliquent. Barrés par les joueurs en place, il ne parvient pas à signer son premier contrat pro et choisit l’exil à Châteauroux.
Là aussi la machine s’enraye. « Je viens du Sud. Le temps et le froid étaient vraiment trop durs pour moi. Et puis je ne me suis pas entendu avec le directeur du centre de formation. J’ai presque passé une année à m’entraîner. » Du coup, Nouioui ne va même pas jusqu’à la fin de son contrat et retourne s’entraîner à Marseille. A Consolat. « Je me suis entraîné avec eux six mois et j’ai signé une licence en CFA 2, se souvient l’attaquant. Et puis j’ai eu un contact pour aller à la Corogne et faire des essais pour jouer avec la réserve. »

« Marseille, c’est un rêve »

Et puis les étapes s’enchaînent. Lassad Nouioui plaît à Miguel Angel Lotina qui le lance dans le grand bain le 1er février pour six minutes et une victoire contre le Villarreal de Robert Pires (3-0). Rebelote la semaine suivante pour 19 minutes au Real Majorque (1-1). Et puis, samedi, le grand moment avec sa première titularisation contre Osasuna (0-0). « Riki a eu des problèmes d’adducteurs dans la semaine, explique l’intéressé dans Luis Attaque, sur RMC. L’entraîneur m’a dit de me tenir prêt sans pour autant dire que je serai titulaire. Il ne me l’a dit que la veille du match. »
Et tout se passe sans problème. Pas de quoi pour autant griser le jeune homme. « Pour moi c’est un match correct, mais je dois me mettre la barre plus haut. Ce n’est que le commencement. » La suite ? Une première sélection avec la Tunisie à qui il donne sa préférence ? Un transfert en France ? Pourquoi pas ! « En tant que Marseillais, c’est un rêve. J’ai le cœur marseillais. » Le message est lancé.

La rédaction