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Paul Clement, l’autre adjoint d’Ancelotti qui pourrait bientôt devenir n°1

Paul Clement aux côtés de Carlo Ancelotti à Chelsea

Paul Clement aux côtés de Carlo Ancelotti à Chelsea - -

De Chelsea au Real en passant par le PSG, Paul Clement, adjoint de Carlo Ancelotti depuis cinq ans, a beaucoup appris. Au point d’envisager la vie en solo et la reprise d’un club très prochainement.

Qui es-tu Paul Clement ?

Fils de joueur (Dave Clement, ancien de QPR), frère de joueur (Neil Clement, ancien de West Brom), Paul Clement avait tout pour passer lui-même une bonne partie de sa vie en crampons. Sauf que le talent balle au pied n’est pas non plus complètement génétique et qu’à la place, l’actuel « autre » adjoint de Carlo Ancelotti au Real Madrid s’est très vite concentré sur le coaching. Dès 23 ans, il travaille à l’académie de Chelsea, obtient sa licence en 1999 et reste à Londres pour entraîner l’académie de Fulham, le club voisin. Plus tard, un passage par les U-21 irlandais, puis un retour à Chelsea en 2007, où il rencontre Ancelotti. Les deux hommes s’entendent très bien, très vite et, à l’heure de l’aventure parisienne, le technicien italien l’emmène dans ses valises. Désormais au Real Madrid, où il partage la place de numéro deux avec un certain Zinedine Zidane, Paul Clement, vient de remporter la « Decima » et commencerait à vouloir voler de ses propres ailes. « Je pense que le temps pour moi de devenir n°1 approche, a même déclaré clairement l’Anglais. Il faut dire qu’avec un tel CV, les propositions ne manquent pas (on parle même d’une piste sérieuse en Angleterre, du côté de West Brom). Mais en attendant, Clement est toujours à Madrid. « J’ai eu quelques opportunités, mais c’est un endroit (le Real) difficile à quitter admet le technicien. C’est un grand club, une grande ville, une grande tradition et vous y avez la possibilité de remporter des titres ».

Son entente avec Ancelotti et Zidane

Pour Carlo Ancelotti, les choses sont claires. Perdre Paul Clement serait un coup dur, et le triple vainqueur de la C1 veille d’ailleurs à ne pas faire de préférences entre ses deux adjoints. Durant les rencontres, il ne s’assoit ni à gauche, ni à droite du banc, mais bien au milieu de ses deux assistants, qui occupent chacun un côté. L’équilibre est parfait et le message est limpide : Ancelotti n’a pas un numéro deux et un numéro trois, mais bel et bien deux numéros deux, à égalité face à lui.

La répartition des rôles

Heureusement pour l’entraîneur madrilène, il n’a pas vraiment besoin de se plier en quatre. Clement et Zidane s’entendent à merveille et les rôles sont bien répartis. Zizou s’occupe du technique et du psychologique avec les joueurs, leur parle beaucoup, donne des conseils, quand Clement s’affaire à l’animation des séances et à l’aspect tactique. Ancelotti le disait d’ailleurs récemment, Zidane n’avait, jusqu’à cette saison, jamais programmé une séance de sa vie. Normal donc que son collègue anglais, plus expérimenté sur ce point, s’en charge. Clement est dans le global, Zidane dans le personnel. Et Carlo au-dessus, le sourcil attentif, prêt à intervenir mais surtout à écouter ses deux techniciens parler dans la langue de Molière. Car oui, le français est aujourd’hui la fameuse « langue du staff » du Real Madrid. C’est le surprenant résultat de la conjugaison du parcours des membres du staff madrilène. Lorsqu’Ancelotti parle avec Zidane, il utilise l’italien. Lorsqu’il converse avec Clement, il opte naturellement pour l’anglais. Mais quand les trois hommes forts du Real discutent ensemble, ils choisissent alors le français, seule langue qu’ils maîtrisent tous.

Ancelotti, le meilleur n°1 quand on est n°2 ?

Claude Makelele qui vient de s’engager avec Bastia d’un côté, le couple d’adjoints Zidane-Clement possiblement partants très bientôt de l’autre : il semblerait qu’être adjoint de Carlo Ancelotti soit un fantastique facilitateur, comme l’explique Clement : « Carlo m’a donné beaucoup de confiance et m’a fait croire que je pourrai être n°1 ». C’est le problème de tous les bons maîtres. Un jour ou l’autre, ils perdent leurs meilleurs élèves.

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Raphaël Cosimano avec Fred Hermel à Madrid