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Vilanova, l’ombre de « Pep »

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Le nouvel entraîneur du FC Barcelone s’appelle « Tito » Vilanova, adjoint de Guardiola depuis 2007. Une nomination surprise mais qui fait l’unanimité au sein du club catalan, tant l’homme incarne l’esprit maison.

« Epuisé » par quatre années passées à la tête de la plus grande équipe du monde, Pep Guardiola s’en est allé. « Celui qui va me remplacer va pouvoir apporter des choses que je ne peux plus apporter », a-t-il assuré. Il s’appelle donc Francesc dit « Tito » Vilanova, 42 ans. Méconnu du grand public, cet ancien milieu de terrain à la carrière de joueur discrète, est un enfant de la célèbre « Masia », nom donné au centre de formation du club. Après plusieurs expériences en tant qu'entraineur (équipes de jeunes du Barça, Terrassa...), il rejoint Guardiola dans le rôle d'adjoint, sur le banc l’équipe B barcelonaise en 2007. Et accompagne son mentor dès l’année suivante pour prendre en main la destinée d’une équipe qui a déjà laissé son empreinte dans l’histoire du jeu.

Cet homme calme et intelligent, très apprécié des joueurs, jouit d’un grand prestige en Catalogne. Et pas seulement pour sa prise de bec avec Jose Mourinho, l’entraîneur honni du Real, en début de saison (Mourinho lui avait volontairement mis le doigt dans l’œil à la fin du match retour de la Supercoupe d’Espagne, remportée par le Barça). Tacticien hors norme, il est l’un des grands penseurs de la philosophie de jeu catalane. Et si sa nomination a provoqué une énorme surprise sur la planète foot, en interne, il apparaissait comme le choix évident. Consulté par le président Rosell, Guardiola a soutenu la candidature de Vilanova alors que nombreux grands noms (Blanc, Bielsa, Villas-Boas) étaient évoqués pour occuper le banc le plus prestigieux du monde.

Le meilleur ami de Guardiola

Entre Guardiola et Vilanova, l’histoire va bien plus loin que le simple cadre professionnel. Les deux hommes, frères de cœur et dont les épouses sont très proches, sont unis par un lien indéfectible. On se souvient notamment d’un Guardiola très affecté par l’annonce du cancer des glandes salivaires dont a souffert Vilanova en début d’année. Signe de leur complicité et de l’importance de « Tito » au sein de l’équipe, Guardiola n’avait pas hésité à appeler son adjoint pendant un match pour un conseil tactique alors que Vilanova était touché par la maladie. Ensemble, ils ont mis au point la plus belle machine à gagner du XXIe siècle avec 13 titres remportés sur 16 possibles en quatre ans. C’est désormais à Vilanova seul qu’incombera l’immense tâche de poursuivre l’œuvre.