RMC Sport

ACA – Rennes : Ajaccio accuse le 4e arbitre

-

- - -

Une défaite 4-2 face à Rennes, une place de 16e de Ligue 1, autant de raisons d’être en colère. Sauf que si les Ajacciens sont furieux, c’est surtout à cause du comportement du corps arbitral, coupable, selon eux, d’insultes durant la rencontre.

L’ambiance était à la colère du côté d’Ajaccio, après la défaite contre Rennes (4-2), ce samedi à l’occasion de la 19e journée de Ligue 1. Mais les raisons de la furie corse n’étaient pas à chercher dans le jeu de l’équipe d’Albert Emon. Le président de l’ACA, Alain Orsoni, n’a d’ailleurs pas du tout remis en cause le résultat, reconnaissant la supériorité des visiteurs. « On ne va pas revenir sur la défaite, confiait-il en conférence de presse. Rennes était très bien, Rennes a gagné, bravo à Rennes. » Au coup de sifflet final, il regrettait surtout le comportement du corps arbitral, évoquant des propos douteux et agressifs prétendument tenus par le 4e arbitre, M. Johan Hamel. Des accusations graves, rapidement confirmées sur l’antenne de RMC par Thierry Debès, entraîneur des gardiens d’Ajaccio.

« Tous les membres du banc sont témoins. Le 2e but rennais arrive après un coup-franc très litigieux pour Rennes, avec une main involontaire de Bouhours. Je vais voir le 4e arbitre en n’étant pas très content. Il me tutoie en me disant : "Tu la fermes". Devant tout le monde, il me dit : "On va vous mettre le bordel ce soir. C’est ce que vous cherchez, on va vous le mettre". Il y a 10 témoins sur le banc. C’est assez surprenant pour un 4e arbitre de parler comme ça », explique l’ancien gardien du club avant de préciser, comme l’avait fait plus tôt son président, que la colère de l’ACA ne tient pas au résultat, mais à la façon dont le staff et les joueurs se virent traités par le corps arbitral : « Ce soir, il n’y a pas de problème, Rennes est meilleur que nous. Je pense qu’il y a un minimum de politesse à avoir de la part des arbitres. Nous, on essaye de faire des efforts. Quand on est agressé comme ça, ça surprend tout le monde. C’est pour ça que le président était énervé à la fin. Ça m’a semblé très bizarre de nous parler comme ça. Nous, on a interprété les propos : "Ne vous inquiétez pas en 2e mi-temps, on va tout siffler contre vous". »

Orsoni stupéfait

Et ce « bordel » promis par M. Hamel, Alain Orsoni le voit prendre forme deux minutes après le but de Julien Féret sur un coup franc indirect un temps jugé litigieux, pour le 4-2, quand Ruddy Buquet, l’arbitre de la rencontre, ordonne l’arrêt temporaire du match. En cause, des incidents dans les tribunes et l’arrivée sur le terrain d’un « supporter » corse souhaitant s’expliquer avec l’un des ses assistants. « J’étais assez stupéfait car j’avais du mal à croire à une chose pareille. Je constate qu’ils ont effectivement mis le bordel car je pense que l’arrêt du match est extrêmement abusif, fulmine le président corse. Si l’arbitrage était de parti pris, c’est une bonne excuse. Sinon, c’est catastrophique pour l’arbitrage français. » Un arbitrage français avec lequel la Corse continue donc d’entretenir des relations pour le moins compliquées.

RMC Sport