Ajaccio-OM : Rémy, c’est quoi le problème ?

Loïc Rémy - -
Pour ceux qui doutent de la méforme de Loïc Rémy, une statistique vient rappeler l’évidence. Depuis le début de saison, l’attaquant de l'OM n’a pas cadré un seul tir en Ligue 1... Et excepté un doublé en Ligue Europa face à Limassol (5-1), il ne s’est pas montré une seule fois décisif. Inquiétant, forcément. « Je ne le reconnais plus du tout à tous points de vue, ni dans son regard, ni dans ses déclarations », soulignait Rolland Courbis après la fade prestation de l’ancien Niçois face au PSG (2-0) mercredi en Coupe de la Ligue.
Mais qu’est-ce qui cloche alors ? Eloigné des terrains depuis le mois de mai à cause d’une blessure à la cuisse, Loïc Rémy n’aurait pas encore retrouvé 100% de ses capacités physiques ? C’est l’avis d’Elie Baup. « On dit souvent qu’un joueur qui manque trois mois de compétition met trois mois pour retrouver son niveau, argumente l’entraîneur marseillais. Pour Loïc, la première étape était de retrouver la confiance sur le plan physique et médical. Rechuter est quelque chose de très difficile pour un joueur. Aujourd’hui, Loïc a confiance en son corps. Il lui manque des sensations dans le jeu. »
Plus à l’aise sur un côté ?
Malheureusement, l’intéressé, qui a rechuté au mois de juillet à cause d’une mauvaise cicatrisation, est aussi fragile physiquement que mentalement. Dans un entretien accordé à RMC Sport juste avant le match à Troyes, voilà ce qu’il nous confiait : « Quand j’ai quelque chose qui ne va pas dans la tête, que ça me tracasse, ça devient un peu difficile. Ce qui me rend le plus fou, c’est de savoir que j’ai les capacités et que physiquement, ce n’est pas possible. On sait qu’il y a des joueurs qui sont forts dans la tête, qui vont surmonter le fait d’avoir un petit pépin. Moi, ce n’est pas mon cas. Quand je ressens quelque chose, je n’ai pas le même rendement. »
Des aveux qui ont pris une autre dimension à la suite de la blessure d’André-Pierre Gignac, alors en pleine bourre. Pas facile de cogiter et d’enfiler le costume d’avant-centre de l’OM. « Ce poste demande une l’adaptation, souligne Elie Baup. Il est plus difficile de trouver ses repères, notamment sur les situations dos au but. Quand Loïc s’est décalé sur le côté gauche à Paris, il a montré ses qualités techniques et a enchainé le jeu vers l’avant. »
Au point d’imaginer l’attaquant marseillais à nouveau sur un côté ? « On peut tout envisager, répond Baup. Je me creuse la tête. » Qu’importe le choix tactique, l’international français (17 sélections, 4 buts) n’attend qu’une chose, marquer son premier but en L1 depuis le 2 mai (1-0 contre Nancy). « On l’encourage. On est tous derrière lui », assure son partenaire Benoît Cheyrou. Et si Guillermo Ochoa, le portier corse, avait plus de travail que prévu ?