Alonzo : « J’ai de la peine pour le PSG »

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Jérôme Alonzo, vous connaissez bien la maison PSG. Que pensez-vous de ce qui se passe actuellement dans les coulisses du club ?
Ça me fait de la peine parce que ça se passait bien sur le terrain. Sportivement, cela faisait très longtemps que Paris n’avait pas été sur une pente aussi agréable. J’ai du mal à comprendre cette volonté, consciente ou pas, de se tirer une balle dans le pied quand tout va bien. Ça m’embête de parler de ça, vu que je n’ai pas suivi le dossier de près. Honnêtement, je connais très peu Sébastien Bazin. J’ai dû le voir cinq ou six fois quand j’étais au club. Et Charles Villeneuve, je le connais encore moins.
Malgré toute cette instabilité, une reconversion au PSG serait-elle envisageable pour vous ?
Oui, pourquoi pas… Le PSG fait partie des clubs qui m’ont beaucoup donné. Aller entraîner les gardiens là-bas ou les jeunes du centre de formation peut être intéressant. J’ai vraiment envie de le faire. A Saint-Etienne aussi d’ailleurs. Mais pour l’instant, je suis à Nantes. Si je continue mon aventure sportive ici, je pourrais également y vivre ma reconversion. De toute façon, je ne me vois pas aller dans un club où je n’ai pas joué.
Que vous inspire l’évolution du football professionnel depuis vos débuts, il y a une quinzaine d’années ?
Dans ma génération, on signait professionnel avec un contrat de 9 500 francs par mois. Les jeunes d’aujourd’hui, c’est exactement pareil… Mais en Euros ! Les gamins, s’ils n’ont pas une voiture de luxe, ça les intéresse moins. Nous à l’époque, on jouait en D3 et quand on gagnait 150 francs de prime de match, on allait s’acheter une chemise. C’était génial ! On vivait pour ça. Avec la génération "PlayStation–DVD", c’est différent. Il y a moins d’affinités. J’ai bien gagné et je gagne bien ma vie grâce à l’évolution du foot, mais là c’est vrai que ça commence à partir en sucette.