Alou Diarra veut rentrer dans l’histoire

Auteur d’une superbe saison, le milieu de terrain de Bordeaux, Alou Diarra, ne cache pas son envide d’aller décrocher le titre. Il estime cependant que Marseille est toujours favori à l’heure actuelle.

Après votre formidable retournement de situation à Rennes, vous avez relancé le championnat…
Oui. J’espère qu’on va garder le positif de la deuxième mi-temps, comme l’état d’esprit, pour la suite. A l’inverse, il faudra gommer les erreurs de la première période qui nous ont handicapées. D’autant plus que maintenant, aucun de nos adversaires ne nous laissera ni des points, ni de l’espace. Ce qu’on a fait à Rennes est de bon augure pour la fin du championnat. On a recollé avec Marseille et on a distancé Lyon. On est en passe d’atteindre notre objectif : une place qualificative pour la Ligue des Champions.

Ca promet une fin de championnat palpitante…
Oui, ça nous donne une fin de championnat excitante à jouer pour nous les joueurs. Pour tout le monde même. Il y a de l’enjeu sur cette fin de saison. On a déjà gagné la Coupe de la Ligue et le Trophée des Champions. Maintenant, on va essayer d’aller au bout de ce championnat et de ne rien regretter. Il nous reste cinq matchs, cinq finales à jouer. On fera les comptes à la fin.

En plus, votre calendrier semble plus avantageux que celui de Marseille…
Moi, je ne le trouve pas plus facile. Marseille joue des équipes qui visent une place européenne. Nous des équipes qui jouent le maintien. Et ce n’est jamais évident d’affronter des clubs qui jouent leur survie en L1. Ils ne lâchent rien et font beaucoup d’efforts. Honnêtement, je ne pense pas qu’on ait le calendrier le plus facile.

Qui va être champion ?
Je ne sais pas. Il reste cinq matchs. On veut engranger le maximum de points pour créer une surprise. Si nos adversaires directs qui sont Marseille, Lyon et Paris font un faux-pas, pourquoi ne pas viser le titre. Mathématiquement, c’est jouable. Si on maintient l’écart avec le troisième, ou si on l’agrandit, on pourra penser à cette première place. Mais pour l’instant, on veut s’assurer de cette deuxième place.

A votre avis, le départ d’Eric Gerets peut-il perturber le groupe marseillais ?
Ca peut le perturber, comme le booster. C’est du 50-50. Je pense plutôt que ça va le booster. Tous les joueurs et le coach veulent finir en beauté et faire une grande saison ensemble. L’équipe de Marseille sera très motivée et difficile à battre. Ils ne vont rien lâcher, ils sont proches d’un objectif qu’ils ont annoncé. Mais on n’est pas loin derrière. Lyon aussi. On aura notre mot à dire.

Marseille reste néanmoins l’équipe à battre en cette fin de championnat…
Oui. Ils ont deux points d’avance. S’ils font un sans-faute ils seront champions. Ils ont leur destin entre leurs mains. Même s’ils n’auront pas des oppositions faciles contre Toulouse, Lyon ou Rennes. Mais ils montrent une telle force en ce moment, une telle maîtrise, qu’ils sont difficiles à contenir. Pour l’instant, ils sont favoris.

Néanmoins, quelle belle saison de Bordeaux…
Pour l’instant, on fait une saison remarquable. Si on finit fort, on peut rentrer dans l’Histoire. Mais, on procède étape par étape. On veut s’assurer de la deuxième place qualificative pour la Ligue des Champions. Maintenir le club deux ans de suite en Ligue des Champions c’est aussi quelque chose d’extraordinaire.

Personnellement, vous réalisez une saison fantastique. Comme Chamakh et Gourcuff, vous êtes sollicité. Vous attendez la fin de saison pour vous déterminer par rapport à votre cas personnel ?
Chaque cas personnel sera étudié après cette saison. Notre objectif est de finir bien tous ensemble. On reste concentré sur notre club.

Bordeaux veut vous prolonger. D’autres clubs vous suivent. Vous n’avez pas encore tranché ?
Pour l’instant je suis Girondin. Je me sens bien à Bordeaux. Il y a la perspective de refaire une saison en Ligue des Champions. J’ai déjà gagné deux trophées avec Bordeaux. C’est devenu un club très ambitieux. Il y a aussi des paramètres de continuité et de durée à prendre en compte. Mais pour l’instant, ce n’est pas la question d’actualité.

La rédaction - Marc Benoist