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Ancelotti : « La solution ? Quelque chose de radical »

Carlo Ancelotti

Carlo Ancelotti - -

Tantôt sec, tantôt agacé, Carlo Ancelotti n’a pas mâché ses mots à l’issue de la défaite des siens, samedi soir à Nice (2-1). Le technicien italien fustige de nouveau l’attitude de ses joueurs et promet de prendre des mesures plus radicales.

Carlo, pourquoi Paris a-t-il perdu ce samedi soir à Nice ?

Pourquoi ? Sur les derniers matches, nous n’avons pas joué en équipe. Nous nous sommes reposés sur des exploits individuels. Nous n’avons pas trouvé de solutions devant. Les victoires contre le Dynamo Kiev (2-0) et Troyes (4-0) n’ont pas été suffisantes. La situation est toujours difficile. Nous avons manqué de continuité, d’intensité et de responsabilité aussi.

De responsabilité ?

L’entraîneur a sa part de responsabilité mais les joueurs aussi. J’ai l’impression que les joueurs ne sont pas encore focalisés sur ce qui doit être le projet du club et le jeu de l’équipe.

Est-ce que le PSG est toujours en crise ce soir ?

Bien sûr. Nous n’avons pris que quatre points sur quinze possibles en championnat. Ce n’est pas quelque chose de normal pour une équipe qui veut remporter le titre.

De quoi souffre au juste votre équipe ?

Il y a un manque de solidarité sur le terrain. Les joueurs pensent trop de façon individuelle et pas assez en équipe. Je vais devoir trouver rapidement une solution.

Après Rennes (1-2), vous aviez dit que vous changeriez quelque chose…

Le quelque chose, je l’ai changé. Après Rennes, on a fait un bon match contre Kiev, contre Troyes et même mardi contre Saint-Etienne. Mais nous n’arrivons pas à avoir tout le temps la continuité pour faire des matches solides et solidaires.

Vous dites que les joueurs ne sont pas encore focalisés sur le projet du club…

Ils doivent prendre plus de responsabilités. Je veux que les joueurs comprennent bien que nous sommes en train de faire un travail sérieux et que tout le monde doit être sérieux. Si tout le monde est focalisé sur ses qualités, nous devons gagner ce match.

Quand vous faites entrer van der Wiel et Pastore, vous pensez sincèrement qu’ils peuvent faire la différence ?

Oui, je pensais réellement qu’ils pouvaient faire la différence. J’ai aligné sur le terrain deux joueurs qui avaient joué 120 minutes mardi. Alors les remplacer par deux joueurs plus frais me semblait judicieux.

« Trouver une solution avec ces joueurs »

Cinq points de retard sur Lyon, c’est déjà beaucoup ?

Oui, c’est beaucoup. Nous avons le temps de combler ce retard. Mais il faut vite trouver une solution. On doit vite trouver la bonne combinaison, avec des joueurs de qualité et qui jouent pour l’équipe.

Finalement, le mercato pourrait-il être plus animé que prévu ?

(Il coupe) Non, non, non. Je ne veux pas penser au mercato. Je dois trouver une solution avec ces joueurs, pas avec d’autres joueurs.

Cette crise de résultats avec le PSG est-elle votre situation la plus compliquée en tant qu’entraîneur ?

(Il coupe encore) Non, ce n’est pas la plus compliquée. Dans la vie d’un entraîneur, il y a beaucoup de situations compliquées. Mais il est important de trouver rapidement une solution. Sur les cinq derniers matches de championnat, nous avons perdu trois fois. Ce n’est pas acceptable.

Vous avez la solution pour redresser votre équipe ?

Je vais la trouver. Ce sera quelque chose de particulier, dans le management, quelque chose de radical.

Y a-t-il des joueurs qui vous agacent en ce moment ?

Non, non, non. C’est toute l’équipe qui m’énerve en ce moment. Pas un joueur en particulier.

La situation est grave avant de recevoir Porto, mardi, en Ligue des champions.

Comme on dit, un match difficile après un résultat difficile est parfois une bonne solution pour mobiliser encore plus un joueur.

Le titre de l'encadré ici

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Paris se mure dans le silence

Grande première cette saison pour le PSG : aucun joueur parisien ne s’est arrêté devant la presse pour répondre aux questions des journalistes. C’est le visage renfrogné et la mine fermée que les Rouge et Bleu, qui ont quitté les vestiaires au compte-goutte, ont rejoint le bus du club. Seul Guillaume Hoarau a glissé : « Ça va être compliqué ce soir » avant de disparaître. Christophe Jallet, Javier Pastore et Zlatan Ibrahimovic ont, eux, répondu  aux sollicitations des supporters en signant quelques autographes. Carlo Ancelotti, lui, a filé, le portable vissé sur l’oreille. Quant à Leonardo, qui a pris l’habitude de jouer les pompiers de service ces dernières semaines face à la presse, il était tout simplement invisible.

Propos recueillis par Loïc Briley