Ancelotti : « Le PSG est en crise »

Irrité par la défaite du PSG samedi soir contre Rennes (2-1), Carlo Ancelotti n’a pas mâché ses mots en conférence de presse. Le technicien italien a littéralement critiqué l’attitude de ses joueurs. Et envisage de « changer quelque chose ».

Carlo, quel est votre sentiment sur ce match ?

Je suis très énervé. Je pense que nous n’avons pas eu une bonne attitude sur le terrain. Le moment est très difficile parce que nous avons perdu deux matches à la maison et ce n’est pas possible pour l’équipe que nous voulons être. Nous ne sommes pas une équipe et je pense vraiment que la raison, c’est que nous ne sommes pas encore une équipe. Pour nous en sortir, nous devons changer quelque chose et ce quelque chose, je vais le changer. Tout le monde doit faire quelque chose de plus. Je suis ici pour faire une équipe et pour l’instant, nous ne sommes pas une équipe.

Qu’est-ce qu’il manque au PSG justement pour que ce soit une équipe ?

Nous jouons quelque fois de manière trop individualiste et c’est un problème. Pour que ça change, il faut travailler beaucoup avec une meilleure attitude.

C’est un changement d’hommes ou un changement de comportement de vos joueurs que vous devez adopter ?

Nous devons être plus attentifs, plus concentrés, plus déterminés, plus tout. C’est surtout l’attitude qui doit changer. Nous ne sommes pas focalisés sur les difficultés du match. A chaque fois, nous avons des difficultés en début de rencontre et à la maison, ce n’est pas possible. Je ne pense pas que ce soit un problème tactique. Aujourd’hui, nous avons changé un petit peu le système sans Verrati et sans Motta mais je ne pense pas que ce soit ça le problème.

Verratti est blessé ?

Il est revenu de l’Italie avec un petit problème donc c’était peut-être un risque de le faire jouer. C’est pour ça que j’ai préféré qu’il récupère.

« Nous ne sommes pas une équipe »

On avait l’impression que les joueurs avaient peur ce soir alors qu’ils étaient en supériorité numérique. Comment expliquez-vous cela ?

C’est vrai que nous avons eu beaucoup d’opportunités mais je ne pense pas que l’on a eu peur de jouer. Nous avons eu beaucoup d’occasions mais nous n’avons pas marqué. On ne peut pas dire que l’on n’a pas eu de chances, il faut vraiment que l’on soit focalisé sur les frappes. Quand nous avons égalisé, c’était le moment pour nous de mettre plus de pression sur l’adversaire.

Il y a aussi un penalty qui aurait dû être sifflé…

Je n’ai rien à dire sur l’arbitrage.

Est-ce que l’on peut parler de crise au PSG ?

Oui. Il est en crise et je n’ai aucun problème à le dire. Nous devons vite sortir de cette période. Le moment est très difficile. Si nous avons l’attitude, le caractère, le professionnalisme pour nous en sortir, nous devrions le faire très vite. En plus, mercredi, nous avons un match très important.

Justement, n’est-ce pas inquiétant d’être dans cet état d’esprit, quatre jours avant votre déplacement à Kiev en Ligue des champions ?

Je ne suis pas inquiet pour le prochain match parce que je suis sûr que nous allons avoir une attitude différente. Le problème est que nous avons perdu 2 matches à la maison et des points en championnat.

Est-ce que l’absence de Zlatan peut expliquer cette mauvaise passe ?

Non, je ne pense pas parce que sans Zlatan, nous avons très bien joué contre Marseille. Je ne pense pas que ce soit parce que Zlatan n’a pas joué que nos résultats ne sont pas bons.

Propos recueillis par Loïc Briley et Jérôme Sillon