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Anigo : « Il faut penser à Ben Arfa pour la Coupe du monde »

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Défenseur de la première heure d’Hatem Ben Arfa, le directeur sportif marseillais, José Anigo, a tenu à féliciter son poulain après son joli but face à Copenhague (3-1), en allant même jusqu’à parler de Coupe du monde.

Le match d’Hatem Ben Arfa a dû vous séduire…
Hatem est en train de franchir les paliers que tout le monde attendait. Je ne parle pas seulement de son but mais aussi de la manière dont il travaille défensivement aujourd’hui. Il faut commencer à penser à lui. Il y a une Coupe du monde je crois à la fin de la saison. Lui, je suis sûr qu’il y pense. C’est un garçon qui est plein d’ambition. Maintenant, son parcours commence à peine. Il doit faire beaucoup de bons matchs. 

La Coupe du monde est un objectif réaliste pour lui ?
Je ne parle pas de Coupe du monde. Mais c’est bien pour un joueur de se fixer des objectifs forts. Je ne dis pas qu’il va y aller. A la limite, qu’il soit bon avec le club, pour moi c’est mieux. S’il est au niveau qu’il est en train de montrer pendant quatre mois, il peut tout arriver. Je l’ai vu avec Franck Ribéry et d’autres. Il a complètement changé sa manière d’aborder les matchs. C’est un autre joueur. 

Pensez-vous qu’il y ait un déclic ?
Contrairement à ce que tout le monde disait, il a pris conscience que son talent pouvait être gâché. C’est un autre joueur, transformé, avec un état d’esprit différent. Il peut être offensivement fort et travailler défensivement. Ce soir, on a vu le meilleur d’un joueur qui est en train de réussir sa deuxième partie de championnat. Il a mûri. Les claques qu’il a prises lui ont fait du bien.

« Le culot et la classe »

Qu’avez-vous pensé de son but ?
Il y a tout. Le culot et la classe. Tout le monde peut avoir du culot, mais il faut réaliser les choses. Ce qu’il fait sur cinquante centimètres avec le crochet puis la frappe, dans un angle hyper fermé, c’est la classe. Raymond Domenech l’a bien dit. Le joueur où il comprendra les choses, ce sera le plus fort. Quelque part, il a raison. Son problème venait de lui-même. Il l’a réglé. C’est un joueur hors du commun qu’on peut avoir. 

Jean-Michel Aulas a sévèrement attaqué la Coupe de la Ligue, parlant de coupe nulle pour le calendrier…
Une Coupe est belle que quand il la gagne. Ça ne devrait pas vous étonner. Ça devient du réchauffé ce genre de conneries. C’est du Aulas tout craché. Mais il est bon, il a raison. Qu’il chambre. Quand c’est bon enfant, ce n’est pas grave. Ce sera une belle finale entre Bordeaux et Marseille. Frédéric Thiriez ne pouvait pas espérer mieux.

La rédaction