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Anigo : « On ne va pas aller à Paris en victime »

José Anigo

José Anigo - -

EXCLU RMC SPORT-José Anigo, invité de l’After sur RMC, est heureux que l’OM ait montré son caractère face à Valenciennes (1-0). Une qualité qui peut permettre aux Marseillais de bousculer le PSG dans une semaine, selon leur directeur sportif.

José, cette victoire contre Valenciennes (1-0) vous permet de conforter votre place sur le podium. Signeriez-vous aujourd’hui pour finir la saison à la troisième place ?

Je signe, je prends tout de suite. Il faut remettre les choses dans leur contexte. Quand on a démarré la saison, on venait de finir 10e, d’enchaîner 14 matches sans victoire, c’était compliqué. On est reparti de zéro. Là, on est dans les clous. C’est difficile mais on s’accroche et avec nos qualités, on se bat. C’est vrai que l’équipe est irrégulière. Par moments, on a des sorties de route difficiles à supporter pour tout le monde. Mais on se bat, avec des joueurs qui ont un gros mental. Ça se fera peut-être un peu plus avec la tête qu’avec nos qualités dans le jeu. On est parti de loin, ce n’est pas facile pour Elie (Baup) et il fait une belle saison avec son effectif, malgré tout ce que j’entends.

Comment envisagez-vous la double confrontation contre Paris (en championnat dimanche, puis en Coupe de France mercredi) ?

Ce match de Coupe, il nous emmerde. Ce n’est pas un cadeau. Paris, c’est l’équipe à ne pas prendre, emmerdante à jouer. Mais on va y aller sans complexe, on va se défendre, on ne va pas y aller en victime. L’objectif principal, c’est le championnat. Ça, c’est la priorité pour le club, mais le match de Coupe, on ne va pas le jeter à la poubelle. On aurait préféré jouer à Marseille avec un public qui nous porte, mais ne croyez pas que ce sera facile de nous battre. Sur la longueur, Paris est l’équipe qui est certainement la meilleure. Mais sur un match, pourquoi pas. Sur ces deux matches-là, on va bien faire quelque chose. Gagner à Paris, c’est toujours jouissif. Je peux vous dire que c’est vraiment un bonheur. Et quand on perd, on se fait tout petits, on rentre chez nous et on attend que ça passe. Et ça ne passe pas très vite.

David Beckham pourrait faire ses grands débuts contre vous. Que pensez-vous de son recrutement ?

Je vais être franc, je vous dis ce que je pense : ça a été un très grand joueur, mais est-ce qu’aujourd’hui, au niveau du jeu, Paris a besoin de lui ? Moi je réponds non. Ils ont déjà une belle équipe. Après, en termes d’image et de communication, pourquoi pas…

Ce n’est pas difficile de se retrouver dans l’ombre du PSG ?

On n’est pas les seuls à vivre dans l’ombre du PSG. Il y a tout le monde dans leur ombre. Ils sont hors norme. Ils ne font plus le même championnat que nous et ils ne vont plus le faire pendant quelques années, je pense. Il va falloir qu’on s’organise pour que la chasse soit sympathique. C’est une question d’organisation. Après, tout peut arriver dans le football. Il y a des grosses écuries avec beaucoup d’argent qui ne gagnent pas chaque année.

Etes-vous confiant pour la fin de la saison ?

Rien n’est joué, ni pour la deuxième, ni pour la troisième place. On peut critiquer le jeu de l’OM, mais ce soir (samedi), on a 46 points, on est deuxièmes. Il reste beaucoup de matches difficiles pour nous, mais aussi pour les autres.