Antonetti : « Il va falloir serrer les fesses ! »

Frédéric Antonetti - -
Frédéric Antonetti, vous retournez forcément à Nice avec un pincement au cœur ?
Oui, bien évidemment. J’y ai passé quatre années formidables. J’y retourne toujours très volontiers. Cela dit, il y a un match à jouer ni plus ni moins. J’ai toujours conservé de bons liens avec les clubs dans lesquels je suis passé et de bons amis également. J’espère qu’il en sera de même avec Rennes malgré la défaite à Guingamp (Rires).
Vous conservez donc un bon souvenir de votre passage en terre azuréenne ?
Bien sûr. Quand vous quittez un club de votre plein gré et que ce départ se passe bien pour tout le monde, il n’y a pas le moindre souci. Je me réjouis également d’avoir vu huit joueurs que j’ai entraînés sur la dernière feuille de match de Nice.
L’attaque rennaise semble en panne. Comptez-vous vous renforcer ?
Il y a peu de possibilités pour le moment. Nous avons joué de malchances depuis le début de la saison, notamment avec la perte de deux joueurs très rapidement, dont un le 31 août, dernier jour du mercato. Il nous était impossible de nous retourner vers une solution de rechange. Actuellement, j’ai quatre joueurs blessés (Apam, Fanni, Lemoine et Tettey). Il va falloir serrer les fesses !
Votre dernière défaite, en Coupe de la Ligue face à Guingamp (1-3), va forcément laisser des traces ?
Que ce soit la Coupe de France ou la Coupe de la Ligue, ce sont deux belles compétitions. Mais, par expérience, je sais qu’il est préférable soit d’aller au bout soit de sortir au premier tour, sinon ce ne sont que des emmerdes. Pour nous, cette élimination est synonyme pour le moment d’emmerdes, mais j’espère que nous nous reprendrons au plus vite.
Un mal pour un bien ?
Parfois, l’avantage de cette compétition c’est qu’elle permet de révéler de jeunes talents, comme ce fut le cas pour Hugo Loris qui s’est fait connaître lorsque je l’avais aligné (finaliste en 2006 contre Nancy).
Evoquons ce début de saison tonitruant de Saint-Etienne, que vous avez également dirigé (2001-2004). Surprise ou somme toute logique cette première place ?
C’est encore trop tôt pour prétendre que Saint-Etienne peut aller au bout. D’ailleurs c’est trop tôt pour évoquer les possibilités de toutes les formations. Tenir trente-huit journées, c’est très compliqué et cela relève d’un travail de longue haleine. Mais Saint-Etienne a le même potentiel que Manchester United !
Vraiment ?
Pour évoquer le club de Saint-Etienne, il faut l’avoir connu. J’y ai passé près de trois ans. Les dix premiers mois ont été très durs, tout tombait en ruines. La suite s’est mieux passée, avec à la clé une remontée en Ligue 1. Quand je dis que ce club a le même potentiel que Manchester United, je parle avant tout de la ferveur qu’il suscite. Si les Verts travaillent bien et restent aussi compétitifs, ils pourraient drainer jusqu’à 80 000 supporters. Vous ne pouvez pas vous imaginer la popularité de ce club. Je suis très heureux pour tous ses supporters passionnés.