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Audel : « Je rêve d’intégrer le PSG »

Le buteur du VAFC entend bien rejoindre une grosse cylindrée dès la saison prochaine

Le buteur du VAFC entend bien rejoindre une grosse cylindrée dès la saison prochaine - -

Johan Audel s’est confié sur le début de saison du VAFC, son nouveau poste d’ailier gauche et son avenir qu’il entrevoit la saison prochaine dans un grand club. Pourquoi pas au PSG, où l’attend son mentor Antoine Kombouaré.

Avec 27 buts inscrits en 18 matches cette saison, Valenciennes est l’une des équipes les plus joueuses de cette première partie de saison. A quoi est-ce dû ?
Tout cela découle beaucoup de la tactique du coach et des entraînements que l’on fait en semaine. On travaille beaucoup le jeu à une touche de balle. Ça se ressent sur le terrain, à l’image du jeu produit par l’équipe en première période cette saison face à Monaco (3-1, 16e journée). Le coach n’hésite pas à faire travailler les défenseurs devant le but. Philippe Montanier nous propose plein de choses différentes. Avec lui, aucun exercice n’est fait par hasard.

Selon vous, c’est cela la réussite de Valenciennes… du jeu, encore du jeu, toujours du jeu à l’entraînement ?
Déjà, on a un groupe de talent. On a des bons jeunes. Je pense aux Rémi Gomis, aux Mamadou Samassa, des joueurs qui sont arrivés cette saison et qui se sont vite intégrés au style de jeu préconisé par le coach. On n’est pas à l’abri d’un faux pas comme ce fut le cas face au Mans (2-1). Mais on bosse bien, on a bien assimilé le fonctionnement du coach.

Comme s’entraîner à midi en semaine ?
Oui. C’est très anglo-saxon. Cet horaire a beaucoup d’avantages. Il est voulu en grande partie pour nous garantir le maximum de luminosité. Puis, il nous permet de rester tous ensemble après l’entraînement. Après le « boulot », tout le monde va manger au centre de formation. Tout cela traduit la bonne ambiance qui règne dans ce club.

« Si j’en suis là, c’est grâce à Kombouaré »

Vous parlez beaucoup de jeu à une touche de balle. Justement. Le microcosme de la Ligue 1 vous a surnommé le « petit Barça ». Cela vous fait rire, sourire ou vous agace profondément ?
Personnellement, moi, ça me fait rire. Comme l’a dit Fahid Ben Khalfallah, on n’arrive même pas à la cheville du Barça. On n’a pas de stars. On fait avec nos moyens, on essaie de produire du jeu. On est dans le même cas que Lorient à ce niveau-là.

Vous avez bien connu Antoine Kombouaré à l’entraînement. Etes-vous surpris par ces récents coups de sang envers les joueurs du PSG ?
Si Antoine crie, c’est plutôt bon signe (rires). C’est quelqu’un de passionné, qui est toujours à fond dans son sujet. Avec nous, il était comme ça aussi. Quand il crie, c’est toujours pour régler un problème. L’année dernière, on a vécu une longue période de trou. On était dernier lors de la première partie de saison. Au bout d’un moment, il a poussé un vrai coup de gueule pour nous booster. Paris commence à avoir des résultats, c’est la preuve qu’il sait ce qu’il fait.

Antoine Kombouaré était souvent sur votre dos à Valenciennes. A la longue, cela n’avait pas fini par vous irriter ?
Vous savez, c’est lui qui est venu me chercher à Lille. Je savais que quand le coach était derrière moi, c’était pour mon bien. Jamais je n’ai rechigné à la tâche ou je n’ai fait de déclarations sur lui. C’est quelqu’un qui m’a beaucoup apporté. Si j’en suis là aujourd’hui, c’est en grande partie grâce à lui. Il sera toujours comme ça.

Cette saison, vous évoluez au poste d’ailier gauche et vous semblez, au regard de vos statistiques cette saison (2 buts, 4 passes décisives), vous y plaire. Vous confirmez ?
Avant tout, je suis un attaquant de pointe. Quand le coach m’a positionné à ce poste en début de saison, j’ai cru que cela serait temporaire. J’ai réalisé de bonnes performances, j’ai délivré quelques passes décisives. Je ne défends pas trop mal. Même si je préfère jouer en pointe, je prends du plaisir à évoluer à ce poste.

« Un départ cet hiver ? Pourquoi pas… »

Vous avez récemment déclaré à nos confrères de l’Equipe vouloir, à 26 ans, intégrer un grand club. Vous pensez être en mesure de franchir le pas ?
Bien sûr. Je joue au foot pour ça, pour toucher le haut niveau. La Ligue des Champions, je l’ai connu avec Lille mais je n’ai joué qu’un match. C’était face à Manchester United. J’en garde un goût d’inachevé. Il est temps pour moi, je pense, d’intégrer une grande équipe.

Dans un bon jour, on dit de vous que vous êtes un véritable dragster, un des attaquants les plus dangereux du championnat. Sauf qu’on a également souvent l’impression que vous manquez de régularité dans la performance. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Je tire un bilan assez positif de mes deux dernières saisons. Le vrai souci pour moi, ce sont les blessures. C’est ce qui m’a gêné ces derniers mois. Vous savez, je suis un joueur explosif, donc jamais à l’abri d’un claquage lors d’un sprint. Cette saison, je suis moins blessé, ce qui explique aussi mes bonnes performances.

Vous dites vouloir finir la saison à Valenciennes. Un départ au mercato est-il à exclure ?
On ne sait jamais.

On parle d’un intérêt du PSG à votre égard. Antoine Kombouaré vous a-t-il contacté en vue du mercato ?
Non, du tout. Je sais qu’il a un œil sur moi, c’est mon petit doigt qui me l’a dit. Je veux faire ma saison à Valenciennes, que tout se passe pour le mieux. Après, on verra.

Mais le club de la capitale reste une formation attractive à vos yeux.
Ah oui. Ça, c’est sûr. Le PSG est un super club, que je rêve d’intégrer depuis que je suis tout petit.

La rédaction - A.D.