Aulas : « Certains n’avaient pas le niveau »

Corrigé à Montpellier (5-1) et désormais 14e de Ligue 1, Lyon s’enfonce un peu plus dans la crise. Son président, Jean-Michel Aulas, reconnait le déficit de qualité de son groupe mais ne veut pas sacrifier son entraîneur, Rémi Garde.

Jean-Michel Aulas, les joueurs ont-ils lâché cette rencontre ?

Si, par « lâcher », vous entendez qu’ils se sont retrouvés submergés par l’adversité et la situation à un moment donné, alors on peut utiliser ce terme. Si, par contre, c’est un sous-entendu par rapport à des circonstances de management du club, je ne partage pas du tout cet avis. Les joueurs sont catastrophés. On a manqué de compétences sur certains postes. Certains joueurs n’avaient pas le niveau. Ma perception est une perception qui reste solidaire au niveau de tout l’environnement technique.

Rémi Garde n'est donc pas en danger ?

Les choses ne sont pas jouées. Ni en Coupe d’Europe, ni en championnat. A nous de trouver les bonnes solutions. Après neuf matches de championnat, nous sommes très mal positionnés (14e). Il y a eu en accident grave ce soir (dimanche, ndlr). On va essayer de le traiter. La confiance placée dans le staff technique n’est absolument pas ébréchée ou entamée. Je sais que Rémi a encore plus de compétences que d’autres pour trouver des solutions. Il connait les joueurs, le club et a un historique dans ce club qui va lui permettre de trouver les solutions. Et on va l’aider.

« Pas la faute du président, ni de l'entraîneur »

Quelles sont les solutions ?

Il faut essayer de remettre tout le monde en ordre de marche. Tout le monde va culpabiliser après une défaite de cette importante. Les médias, et c’est leur rôle, vont appuyer là où ça fait mal. A moi de venir cautériser et d’expliquer que ce n’est pas la faute des supporters et du président, ni de l’entraîneur, si cette défaite est devenue une défaite mémorable.

Quel est votre rôle dans ce moment difficile ?

Un président, ça sert aussi à protéger la suite. L’important ce n’est pas le résultat en tant que tel, puisqu’il est fait. On ne peut pas revenir dessus. Si on peut prendre les bonnes décisions qui permettent de rebondir, à ce moment-là, on a l’impression de servir à quelque chose. Nous sommes dans une spirale négative essentiellement due au fait que nous avons beaucoup de blessés et notamment des joueurs expérimentés. On se met en difficulté. A 2-1, tout bascule alors qu’on pouvait peut-être revenir. Le football ne mérite pas l’à-peu-près. Et quand on joue mal les situations, on se retrouve en difficulté comme ça été le cas.

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Recueilli par JL à Montpellier