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Aulas-Leonardo : La guerre est déclarée

Leonardo répond aux propos d'Aulas

Leonardo répond aux propos d'Aulas - -

La polémique autour du geste de Zlatan Ibrahimovic lors de la victoire du PSG contre Lyon (1-0) bat son plein. Dans les deux rôles principaux : Leonardo et Jean-Michel Aulas, qui se balancent des piques par presse interposée.

Leonardo n’a pas mis longtemps à dégoupiller. Très remonté au lendemain des accusations de Jean-Michel Aulas à l’encontre de Zlatan Ibrahimovic (voir par ailleurs), le directeur sportif du PSG est à son tour monté au créneau. Dans le viseur du Brésilien : le président de l’OL. « Il se met à parler de l’intention d’un de nos joueurs, balance-t-il dans L’Equipe. Qu’il laisse Zlatan tranquille ! C’est trop facile de vouloir pointer du doigt. » Il n’en fallait pas plus pour que Jean-Michel Aulas réponde à son tour. D’abord via un communiqué relayé par le club. Ensuite lors d’une conférence de presse tenue en marge de l’assemblée générale de l’OL.

Les mots du communiqué sont pesés. Particulièrement bien choisis. On y parle de « geste extrêmement violent et dangereux (…) qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques » ou encore de « fait d’extrême gravité »… Et quand il est questionné sur le sujet, Aulas persiste et signe : « J’ai dit ce que j’avais à dire et je ne le regrette pas. Je pense simplement que si la commission de visionnage ne saisit pas, c’est qu’il y a probablement des choses que je ne connais pas et que je ne veux pas connaitre. » Plutôt discret ces derniers mois, Jean-Michel Aulas revient sur la scène médiatique au moment même où son club retrouve les sommets sportifs.

Coupet : « Une technique réputée »

Point commun entre les deux hommes, c’est quand leur équipe doit faire face à des difficultés sportives qu’ils sortent du bois. Au soir d’une rencontre à Montpellier (1-1) terminée à 10 le 11 novembre dernier, Leonardo s’agitait ainsi contre le corps arbitral et créait un buzz autour de lui alors que son équipe n’avait récolté qu’un seul point en deux matchs. Dimanche, c’était au tour d’Aulas de détourner l’attention. « On dirait qu’il cherche à justifier cette défaite (1-0), enchaîne Leo. Mais vous savez ce que ses propos traduisent à mes yeux : un complexe d’infériorité. »

Ancien Parisien et Lyonnais, Grégory Coupet a particulièrement bien connu Jean-Michel Aulas du temps de ses années lyonnaises (1996-2008). « C’est une façon de protéger son groupe après une défaite, livre le portier. Ça évite aussi de parler de la défaite. C’est un pare-feu. C’est une technique réputée chez tous les dirigeants. La différence par rapport aux autres dirigeants, c’est que leur équipe est sur le devant de la scène. » Ce qui ne les empêche pas d’en rajouter une dernière couche. « J’ai été blessé au plus profond de moi-même par des déclarations que je trouve méchantes et malvenues, ajoute Aulas. Ma déception est affective. Ma relation ne changera pas, parce que je pense que, comme le geste de Zlatan, c’est quelque chose qui a été faite sans réfléchir. On ne va pas créer une polémique alors qu’on lui reproche lui d’en faire une. » Trop tard…

Le titre de l'encadré ici

Le choix cornélien de l’OL|||

Lyon se retrouve face à un « choix cornélien ». Les propos sont signés Jean-Michel Aulas alors que le club tenait ce mardi son assemblée générale. Faut-il vendre dès janvier, au risque d’être moins performant sportivement alors que la perspective de la Ligue des champions se précise, ou faut-il attendre la fin de saison ? Lyon n’a, en tout cas, par reçu la moindre offre concrète, même si Jean-Michel Aulas aime à répéter que la porte est ouverte à tout le monde (Bastos ? Gourcuff ? Gonalons ?). L’objectif : trouver 30M€. « Quelles que soient les décisions qui seront prises, les positions sur les joueurs évoqués, nous le ferons en essayant d’obtenir ce que nous souhaitons le plus, c'est-à-dire être sur le podium pour retrouver la Ligue des champions, prévient Aulas. C’est une compétition qui nous plait, mais aussi parce que c’est une compétition qui est tellement rémunératrice qu’un club comme Lyon ne peut pas s’en passer. »

Pierrick Taisne (avec Edward Jay à Lyon)